Centre OLAME

Le 25 Mars 2013, le Centre Olame a procédé de manière spéciale pour clôturer le mois de Mars dédié à la femme. Des activités ont été organisée à la paroisse Mater Dei de Muhungu, au Sud – Kivu. Près de 1200 femmes ont été présentes à cette cérémonie qui a commencé par une messe d’action de grâce dite par le vicaire générale Mgr Pierre Bulambo.

Muhungu/Mater Dei, les femmes clôturent le mois de mars 2013

Sous la modération de Mme Espérance HENDWA (bourgmestre honoraire de la commune d’Ibanda), les femmes ont été sensibilisées après la messe sur le rôle qu’elles ont à jouer dans la consolidation de la paix étant les premières actrices et éducatrices aux valeurs de la paix.

Sr Sophie Kitoka/Muhungu Mater Dei

Par le fait qu’elle incarne cette paix dans leur nature, comme le disait la Sr Sophie Kitoka, une des intervenantes dans la sensibilisation,les femmes et les hommes devraient, a-t-elle martelé, s’investir dans la lutte contre la prolifération des drogues et boissons alcoolisées ainsi que contre les maisons de tolérance qui s’avèrent menaçant pour l’avenir de leurs enfants et de la PAIX.

Mlle Mathilde Muhindo et Mme Espérance HENDWA clôturent les manifestations

Les expériences des femmes, leurs capacités créatives et leur engagement dans le dynamisme visant à autonomiser la femme pour la survie de la famille doivent converger vers les valeurs qui favorisent l’établissement de la paix. C’est ainsi que Mme Annie BUKARABA a exhorté les femmes et hommes présents à cette activité à s’investir dans les actions de Paix à travers le plaidoyer pour mettre fin à l’impunité, la discrimination, l’exclusion et les violences basées sur le genre. Téléchargé le rapport de la journée ici

1. INTRODUCTION

Le Centre OLAME, sous commission du Conseil Diocésain de Développement (CDD) chargée de la promotion de la femme, a pour mission de « contribuer à la promotion intégrale de la femme et de la jeune fille en province du Sud-Kivu, lutter contre les violences basées sur les genres , coordonner leurs initiatives pour l’autopromotion socio-économique, culturelle et politique , restaurer la dignité de la femme et de la jeune fille pour que l’homme et la femme interagissent dans la société grâce à la sensibilisation, à la formation et au renforcement du pouvoir économique. Ainsi, la femme devient une valeur et une chance pour l’Eglise et pour le monde.

Le mois de Mars étant consacré mois de la femme, le Centre Olame trouve en ce mois une opportunité pour pouvoir travailler à sa mission, par la réalisation des actions de sensibilisation  visant à contribuer à la promotion intégrale de la femme et de la jeune fille. Pour ce faire, il se propose en ce mois de Mars 2013, d’orienter ses activités de sensibilisations dans les milieux scolaires afin de susciter la prise de conscience de la jeune fille sur son rôle à faire émerger les idéaux de la JIF.

En effet, l’édition 2013 de ce mois de la femme a pour thème international «Elimination et prévention de toutes formes de violences à l’égard des femmes ». Alors que sur le plan national le thème arrêté est «Ensemble contre la guerre et les violences à l’égard des femmes et des filles en consolidant la paix et la justice en RDC ».

Nul n’ignore que la femme, de surcroît, la jeune fille ignorante de son identité est exposée aux violences de toutes formes. D’où, il est impérieux de lui communiquer  dès le bas-âge, les vraies valeurs liées à sa personne et lui enseigner comment les sauvegarder et les exploiter pour son épanouissement.

C’est pourquoi, ces sensibilisations s’adresseront à la fois aux élèves des écoles primaires et secondaires. Outre la présente introduction et la conclusion, le présent module qui renferme l’essentiel de cette sensibilisation comporte  quatre points à savoir ;

• Historique de la journée internationale de la femme

• Le 8 Mars comme journée de revendication Continuer la lecture →

La ville de Bukavu  a célébrée la journée internationale de la femme sous le rythme d’échanges-débats dans différentes salles des conférences. Depuis le début de ce mois de mars 2013, différentes organisations de la société civile œuvrant pour la promotion de la femme ont développé des thématiques sur la paix, la sécurité et les violences faites à la femme.

Le Centre Olame, n’est pas resté indifférente face au thème national : « Ensemble contre la guerre et les violences faites à l’égard des femmes et des filles en consolidant la paix et la justice en RD Congo ». Il a organisé des conférences avec les jeunes filles et garçons des différentes écoles de la place : Lycée Wima, Lycée Nyakavogo, Institut Kasali, Lycée Mapatano, … pour refixer les idées forces de la place de la femme dans la société et tradition africaine.

Les participants aux conférences ont enrichi les idées par rapport aux thèmes tout en spécifiant le rôle des jeunes dans la prévention des violences à l’égard de femmes et des jeunes filles. Ils ont étés unanimes sur les défis actuels de la jeunesse à relever dans la complémentarité homme-femme pour valoriser les atouts féminins et prévenir les violences. Ces défis sont d’ordre social, politique et économique. Ils ne peuvent être surmontés que si la jeunesse est avisée et comprends que la société n’est pas statique mais un processus où les valeurs doivent être perpétuelles pour assurer un avenir sain.

Dans le même cadre, Mlle Mathilde Muhindo, Directrice du Centre Olame a modéré un panel spécial sur « l’état des lieux de la thématique des violences sexuelles : 15 ans après », organisé par la Fondation Panzi en collaboration avec les organisations féminines membres de la société civile. Ce panel a connu la participation des femmes leaders de la société civile dont : Venantie BISIMWA de RFDP, Mme BACHU de la campagne V-Day, Mme Gertrude MUDEKEREZA de Women for Women, Mme Nono MWAVITA de SARCAF, Solange LWASHIGA de Caucus des Femmes du Sud-Kivu pour la paix, Dr Raissa KIZUNGU NSIMIRE de l’Hôpital Général de Référence de Panzi et Me Thérèse de la fondation. Ensemble, elles ont passé en  revu les avancées et les conséquences au niveau international et national par rapport aux violences sexuelles. Pour Mlle Mathilde MUHINDO, bien que les efforts soient constatés par différents intervenants, il y a la question sur la réparation au profit des victimes qui restent sans réponse. Il faut donc renforcer l’appareil judiciaire pour réprimer les violences sexuelles en toute justice. Les sanctions doivent être infligées aux auteurs tant au niveau national qu’international.

Le Centre Olame estime que cette journée d’échanges-débats, devrait aboutir par la mise en place des grandes orientations pour fixer les priorités en vue d’apporter un changement significatif dans le système de lutte et de prévention des violences faites à la femme d’un côté et, de l’autre côté renforcer le plaidoyer pour la réparation au profit des victimes et pour que la justice soit faite sans discrimination. La lutte continue et la contribution de chaque acteur interne que externe est un signal fort de l’unité pour la dignité de la femme.

Chères Femmes,

La Journée Internationale de la Femme (JIF)[] qui est célébrée le 8 mars de chaque année, trouve son origine dans les manifestations des femmes au début du XXè siècle en Europe et aux États-Unis, réclamant l’égalité des droits, de meilleures conditions de travail et le droit de vote.  Elle a été officialisée par les Nations unies en 1977, invitant chaque pays de la planète à célébrer une journée pour les droits des femmes.

La JIF fait partie des 87 journées internationales initiées ou reconnues par l’ONU. C’est une journée de manifestations à travers le monde : l’occasion de revendiquer l’égalité, de faire un bilan sur la situation des femmes dans la société. Traditionnellement, les groupes et associations de femmes militantes préparaient des manifestations partout dans le monde, pour faire aboutir leurs revendications, améliorer la condition féminine, fêter les victoires et les avancées.

En RDC, pour cette JIF 2013, la  ministre du Genre, de la famille et de l’enfant a invité les responsables des institutions publiques et privées, les organisations de la société civile, les confessions religieuses, les hommes et les femmes leaders de s’atteler à expliquer à la population congolaise l’essence et le sens de la célébration de cette journée. Cela, pour une réelle appropriation de la lutte des femmes, pour leur épanouissement et pour le développement du pays. Pour cette raison, la ministre a également indiqué avoir déjà saisi son collègue de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel, afin d’interdire le port de pagne par les élèves dans les écoles lors de la journée du 8 Mars 2013[1].

L’autorité a ainsi décidé que la JIF 2013 ne connaîtra pas de défilé commémoratif sur toute l’étendue du pays.  Mais toutefois, elle a souligné que le mois de Mars 2013 sera consacré aux activités de promotion socio-économique, notamment des journées de sensibilisation, d’éducation, d’information, des conférences-débats, des focus-groupes relatifs aux thèmes international et national dans les écoles, les universités et les entreprises. Par ailleurs, elle a annoncé des plaidoyers et lobbyings ainsi que des actions de solidarité en faveur des femmes victimes des violences et des conflits armés[2].

Cette interdiction l’Est au regard de l’importance accordé au port du pagne par les femmes qu’au vrai sens tel que décrit ci-haut.

Rappelons  que l’édition 2013 de cette journée a pour thème international «Elimination et prévention de toutes formes de violences à l’égard des femmes ». Alors que sur le plan national la journée se passe sur le thème «Ensemble contre la guerre et les violences à l’égard des femmes et des filles en consolidant la paix et la justice en RDC ».

Et, le Centre Olame a jadis déploré la récupération politique de cette journée en campagne politique. Ce qui lui faisait perdre tout son sens. De ce fait, le Centre Olame prêche un changement de mentalité et de comportement des femmes et en les invitant à réfléchir sur  leurs priorités, à cerner les causes, l’évolution et les conséquences de leurs problèmes (y compris violences basées sur le Genre) et à revendiquer  pacifiquement leurs droits.

Aussi, il encourage vivement les femmes catholiques à méditer  sur les cinq thèmes prioritaires de sensibilisations dans nos communautés, à savoir ;

– La lutte contre toutes formes de violences faites à la femme,

– La lutte contre les drogues et boissons fortement alcoolisées (Sapilo, BT,…),

– La lutte contre la prolifération des chambres de prières sujettes à des prophéties dénichant des présumées sorcières,

– La lutte contre la prolifération des maisons de tolérance,

– La lutte contre la pauvreté.

Le Centre Olame ayant précédemment fait bénéficier aux femmes paroissiales une formation sur les techniques de prévention, de résolution des conflits et de plaidoyer (mois de Novembre 2012), il ose espérer que sous l’impulsion de ces dernières, la multitude des femmes catholiques s’investira dans les actions en faveur de la paix et du changement et que lors des prochaines élections provinciales et locales elle votera utile et en faveur de la femme. Le Centre Olame espère  voir un jour une communauté socialement et économiquement stable, dans un  Congo où règnent la paix et la sécurité, où l’homme et la femme (y) seront libérés des pesanteurs culturelles et participeront ensemble à la gestion de la chose publique. Tous œuvreront pour la promotion intégrale de la jeune fille et de la femme.

Ainsi,

Chères femmes,

Le Centre Olame vous souhaite une bonne fête de la Journée Internationale de la Femme 2013,

Et, que règne la Paix en RDC et sur toute l’étendue de notre Archidiocèse!

N.B : Pour la célébration de la fête de l’Annonciation du 25 Mars 2013, le Centre Olame invite toutes les femmes catholiques à participer à la messe pour cette commémoration dans leurs paroisses respectives.

Quant aux femmes des doyennés I et II, une messe sera organisée en ce jour en  la paroisse Mater Dei à partir de 9h. Elle sera suivie d’une conférence dans la grande salle de cette même paroisse.

Pour le Centre Olame,

MATHILDE MUHINDO

Directrice

Ce dimanche 10 Février 2013, la Maison de formation Marie Antoinette du Centre Olame a servi du cadre d’accueil des partenaires américains avec une facilitation de Ida SAWYER de « Human Rights Watch ». Pendant 7 heures, des échanges enrichissantes avec des acteurs œuvrant pour la paix et sur la promotion des droits humains, et sur les droits de la femme et perspectives en RD Congo en présence de l’équipe des chercheurs de Human Rights Watch.

Mathilde Muhindo présente le Centre Olame

Prenant la parole pour accueillir les hôtes américains, Mlle Mathilde Muhindo (Lauréate du prix Alison Des Forges 2008), Directrice du Centre Olame, a présenté son organisation dès sa genèse en passant par des grandes réalisations ayant marquée sa mission et les défis auxquels le Centre Olame a fait face dans un contexte politique émaillé par des guerres  dans la région des Grands Lacs. Elle a loué les efforts des partenaires qui ont contribué et continuent à soutenir les actions du Centre Olame pour la promotion des droits de la femme et au bien être des communautés. Tout en remerciant les hôtes du Centre Olame, Mathilde Muhindo,  a invité les vaillantes femmes et hommes venu des Etats – Unis à pouvoir soutenir les actions des femmes à l’Est de la RD Congo qui aujourd’hui, sont engagées dans le processus de paix, de l’unité et de la reconstruction. Pour elle, « la lutte de la femme reste inscrite dans la promotion des droits de tout être humain. La femme donne la vie et est sensée la protéger ». Tout humain a ce devoir, l’unique qui relie les continents et les races, les langues et les pensées des hommes pour l’équilibre sociale.

Les partenaires revoient le contexte sécuritaire à l’Est de la RDC

La présence de Monsieur l’abbé Bénoit KINALEGU (Lauréat du prix Alison Des Forges 2012), Directeur de la Commission Diocésaine Justice et Paix de Dungu-Duruma en province Orientale/RDC,  a aussi marquée cette journée. Dans son intervention, il est revenu sur les rôles complémentaires assumés par différents acteurs pour la non violence et le respect de la dignité humaine. « Tout être humain est sacrée : le respect de la personne humaine est et doit être une réalité égale pour chaque créature. Elle a droit à la paix et la vie » a dit Abbé Bénoit Kinalegu dans son speech.

Prenant la parole en début de l’après midi, Mme Rebecca MASIKA KATSHUVA a présenté également son organisation, Association des Personnes Déshéritées Unies pour le Développement/APDUD, de Minova. En face des partenaires, Rebecca a tracée le billant des activités réalisées en 2012 ainsi que les défis auxquels son organisation fait face ces derniers jours. Elle n’a pas hésité d’exprimer sa joie pour l’appui qu’elle reçoit des bailleurs de fonds et le rôle que joue Mis Ida Sawyer de Human Rights Watch pour  que APDUD soit compétitive.

La délégation qui était constitué de 20 personnes, dont 17 femmes et 3 hommes, a quitté Olame  toute émue et satisfaite des intervention et actions menées par la femme et pour la femme dans une société en perpétuelle mutation.