La ville de Bukavu a célébrée la journée internationale de la femme sous le rythme d’échanges-débats dans différentes salles des conférences. Depuis le début de ce mois de mars 2013, différentes organisations de la société civile œuvrant pour la promotion de la femme ont développé des thématiques sur la paix, la sécurité et les violences faites à la femme.
Le Centre Olame, n’est pas resté indifférente face au thème national : « Ensemble contre la guerre et les violences faites à l’égard des femmes et des filles en consolidant la paix et la justice en RD Congo ». Il a organisé des conférences avec les jeunes filles et garçons des différentes écoles de la place : Lycée Wima, Lycée Nyakavogo, Institut Kasali, Lycée Mapatano, … pour refixer les idées forces de la place de la femme dans la société et tradition africaine.
Les participants aux conférences ont enrichi les idées par rapport aux thèmes tout en spécifiant le rôle des jeunes dans la prévention des violences à l’égard de femmes et des jeunes filles. Ils ont étés unanimes sur les défis actuels de la jeunesse à relever dans la complémentarité homme-femme pour valoriser les atouts féminins et prévenir les violences. Ces défis sont d’ordre social, politique et économique. Ils ne peuvent être surmontés que si la jeunesse est avisée et comprends que la société n’est pas statique mais un processus où les valeurs doivent être perpétuelles pour assurer un avenir sain.
Dans le même cadre, Mlle Mathilde Muhindo, Directrice du Centre Olame a modéré un panel spécial sur « l’état des lieux de la thématique des violences sexuelles : 15 ans après », organisé par la Fondation Panzi en collaboration avec les organisations féminines membres de la société civile. Ce panel a connu la participation des femmes leaders de la société civile dont : Venantie BISIMWA de RFDP, Mme BACHU de la campagne V-Day, Mme Gertrude MUDEKEREZA de Women for Women, Mme Nono MWAVITA de SARCAF, Solange LWASHIGA de Caucus des Femmes du Sud-Kivu pour la paix, Dr Raissa KIZUNGU NSIMIRE de l’Hôpital Général de Référence de Panzi et Me Thérèse de la fondation. Ensemble, elles ont passé en revu les avancées et les conséquences au niveau international et national par rapport aux violences sexuelles. Pour Mlle Mathilde MUHINDO, bien que les efforts soient constatés par différents intervenants, il y a la question sur la réparation au profit des victimes qui restent sans réponse. Il faut donc renforcer l’appareil judiciaire pour réprimer les violences sexuelles en toute justice. Les sanctions doivent être infligées aux auteurs tant au niveau national qu’international.
Le Centre Olame estime que cette journée d’échanges-débats, devrait aboutir par la mise en place des grandes orientations pour fixer les priorités en vue d’apporter un changement significatif dans le système de lutte et de prévention des violences faites à la femme d’un côté et, de l’autre côté renforcer le plaidoyer pour la réparation au profit des victimes et pour que la justice soit faite sans discrimination. La lutte continue et la contribution de chaque acteur interne que externe est un signal fort de l’unité pour la dignité de la femme.