ETAT DES LIEUX DE LA CATASTROPHE NATURELLE A KALEHE

Kalehe, est l’un des territoires du Sud – Kivu où le Centre Olame oriente ses interventions. Logeant en grande partie sur le littoral du Lac Kivu d’un côté et le prolongement des chaînes de la Mitumba couvrant les moyens plateaux de l’autre côté, Kalehe est situé à 65 Km de la ville de Bukavu au Nord – Est de la Province du Sud Kivu et fait la jonction avec la Province du Nord – Kivu. Au courant de ce mois d’Octobre 2014, des fortes pluies ont été enregistrées dans cette partie de la province du Sud – Kivu.
Pour le 24 et le 25 Octobre 2014 les pluies ont conduit à une catastrophe naturelle jamais connue avec des conséquences néfastes dans quatre villages : Mushenyi, Rambira, Nyambasha et Luzira. Plus de 800 ménages sont sans abris, près de 150 personnes disparues et mortes, des quartiers de ces villages ci – haut ne seront plus visibles sur les cartes de ce territoire. Le bord du lac Kivu logeant ces village a accueilli involontairement les personnes emportées et autres biens jusqu’au lac, les ustensiles de cuisine, les litières, les postes téléviseurs et radios, les tôles et bien d’autres choses qui flottaient sur le lac le matin du 25 Octobre 2015.
Soucieux de comprendre et de vivre l’ampleur et les conséquences de cette catastrophe sur des communautés, une délégation du Centre Olame s’est rendue dans le territoire de Kalehe en date du 31 Octobre 2014. Accompagnée de la nouvelle Directrice du Centre Olame, Mademoiselle Angélique Kasi Kalulu et la Directrice honoraire Mathilde Muhindo Mwamini, la délégation avait pour objectifs de :

  • Compatir avec la population touchée par les calamités et les groupes accompagnés par le Centre Olame,
  • Faire l’état de lieu sur les catastrophes naturelles causées par les pluies et évaluer les dégâts pour une projection des actions à entreprendre

La délégation du Centre Olame a échangé avec les rescapés et les leaders communautaires en vue de bien comprendre les besoins réels de la communauté après cette catastrophe et a visité certains sites et villages où les maisons ont été emportées.

  • Dans le village NYAMBASHA /LUZIRA dans le groupement Mbinga Sud : Le pont qui relie le village
    Pont sur la route nationale n°5 reliant le Nord et le Sud - Kivu

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    LUZIRA à IHUSI a été emporté par les eaux de la pluie. Quatre salles de classes de l’école primaire BOGAMANDA emportées et les élèves de 1ère année, 2ème année, 3ème année, 4ème année, 5ème année et 6ème année étudient difficilement dans la chapelle sans dispositifs séparant les salles de classes. On y a également relevé une dizaine des maisons détruites et emportées, et 3 personnes emportées par la pluie.

  • Dans le village CIRHENYI/RAMBIRA/Groupement Mbinaga Sud : Le pont qui relie le Rambira et Bushushua été emporté par les eaux de la pluie ; Une Eglise 40ème CECA où était abrité nombreuses personnes a été emportée ; Un complexe scolaire avec 8 salles de classe pour l’école primaire et 4 salles de classe pour l’école secondaire a été détruite et les pupitres et autres effets emportés ; 775 ménages sans abris, dépouillés de tous les biens et en refuge dans les villages voisins; 134 personnes disparues ; 50 personnes blessées et internées à l’hôpital de référence de Ihusi et d’autres au centre de santé de Mutere ; 2 moulins emportés ; 1 école officielle emportée soit 480 élèves sont dans la rue ; 11 bornes fontaines et 3 sources couvertes par la boue et les pierres.
Ecole et quartier emportés par les eaux de pluie

Ecole et quartier emportés par les eaux de pluie

Signalons que jusqu’au 31 Octobre c’est seulement deux corps sans vie qui ont été retrouvés. A l’issue de cette visite à Kalehe, le Centre Olame recommande :

  • Aux organisations internationales et nationales, aux acteurs de la société civile et autres personnes de bonne volonté de se mettre ensemble en vue d’apporter un appui en non vivre et vivre aux familles sans abris tout en ayant une attention particulière sur les enfants et les femmes.
  • Au gouvernement provincial et chef coutumier de délocaliser les autres villages qui n’ont pas été touchés mais sont sur la trajectoire des eaux de pluie et autres sites dangereux. Mais aussi de doter les familles des nouvelles concessions où elles peuvent commencer à vivre.

Le Centre Olame s’engage à son niveau à mettre en place d’autres germoirs et pépinières ainsi qu’à intensifier les séances de sensibilisation et de conscientisation sur l’importance de l’arbre dans le territoire de Kalehe. Il compte aussi développer les activités psychosociales en vue d’apporter son expertise au rétablissement psychologique et moral des familles victimes.

RAPPORT DE LA SORTIE DU 31 OCTOBRE 2014 A KALEHE

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L’approche prévention des violences sexuelles et violences basées sur le genre du Centre Olame

Le Centre Olame, une structure de l’Archidiocèse de Bukavu intervient dans l’amélioration des conditions de vie de la femme et de la famille. Après la guerre de libération de 1996, il s’en est suivi plusieurs autres guerres et conflits armés (surtout à l’Est du pays) avec beaucoup des conséquences sur la population civile et en particulier les femmes. Le Centre Olame a travaillé d’une manière particulière sur une de conséquences perpétré par les hommes en armes, qui est devenu à la longue un crime contre l’humanité et a été considérée comme « arme de guerre…outils de guerre » dont les violences sexuelles.
Dès 2001, le Centre Olame a accueilli à son bureau les premières victimes de violences sexuelles en provenance du territoire de Kabare qui nécessitaient une assistance médicale et un accompagnement psychologique. Dès lors, l’approche de prise en charge holistique (assistance combinée) a été développée par le Centre Olame qui a étendu ses actions au profit des victimes de violences sexuelles dans les autres territoires du Sud – Kivu. Les actions de prise en charge holistique étaient toujours accompagnées par le plaidoyer pour la paix au niveau national et international enfin de contrecarrer ce phénomène dramatique ainsi que, le plaidoyer pour la loi n°06/19 de 2006 portant sur la répression des violences sexuelles. Plus de 5000 femmes et filles victimes et survivantes des violences sexuelles ont été accompagnées et d’autres orientés vers les organisations locales partenaires pour la prise en charge médicale et juridique. Alors que les autres organisations travaillaient sur la thématique, il y a eu la mise en place des cadres de concertation, les synergies et les plates-formes en vue de coordonner les actions. Malgré ces efforts et interventions, on a observé que la situation restait la même et les victimes étaient recensées par plusieurs organisations et plusieurs reprise. Continuer la lecture

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LANCEMENT DES TRAVAUX DE RENOVATION DE L’UNITE DE PRODUCTION DE LA FARINE DE SEVRAGE MASOSO

Trois ans après l’incendie survenu aux bâtiments de l’extension du Centre de Production pour l’Amélioration de l’Alimentation (CEPRAMAL), le Centre Olame vient d’obtenir auprès de la Coopération Allemande via le Fonds pour la Consolidation de la Paix, un appui pour la réhabilitation du dit centre.

C’est ce jeudi 21 Août 2014 que le lancement des travaux a eu lieu au site de l’Université Officielle de Bukavu, étant aussi un de site à réhabiliter par le Fond pour la Consolidation de la Paix, en présence de l’autorité provinciale et d’autres invités. C’est l’entreprise de construction « CAIRE » qui a été sélectionnée pour réaliser ces travaux. Le montant alloué pour ce travail qui va durée une année, à partir de Septembre 2014, est de 185.000$.

En effet, la réhabilitation de l’unité de production de la farine de sevrage « Masoso » se réalise dans le cadre de la convention signée entre le Ministère du Plan de la RD Congo et la Banque Allemande de Développement qui stipule qu’une partie des fonds alloués au Fonds pour la Consolidation de la Paix soit utilisée pour financer des projets à caractère social et économique au Sud – Kivu. C’est ainsi que parmi les infrastructures choisi pour bénéficier de ces fonds figure le CEPRAMAL, qui produit la farine de sevrage Masoso (Maïs – Sorgo – Soja).

Pour rappel, le Centre Olame avait mis en place cette unité de production depuis 1984 une usine de transformation des produits agricoles. Ce centre de production a travaillé en synergie avec d’autres Centres de Transformation, dont celui de Murhesa et de Birava pour lutter contre la malnutrition protéique en approvisionnant les zones de santé en farine de sevrage composé de Maïs – Sorgho – Soja dans le Kivu. Contre vents et marées, le Centre Olame a réussi à stabiliser l’unité de production pendant une trentaine d’années avec un personnel approprié.

Dans son mot de circonstance, la directrice du Centre Olame a remercié le gouvernement allemand et le Ministère National du Plan, pour avoir retenu la réhabilitation de l’unité de production de Masoso parmi les infrastructures prioritaires. Pour Mlle Mathilde MUHINDO, ce geste est arrivé au moment où la nation congolaise est en pleine reconstruction et rénovation. Elle l’a paraphrasé en disant « pour construire un pays fort, il faut des hommes forts et intelligents, donc bien nourris dès le bas âge ». Disons que l’unité de production de la farine de sevrage s’inscrit dans la vision du Programme National de Lutte contre la Malnutrition et tire ses racines dans l’article 47 de la Constitution de la RD Congo qui garantit le droit à la santé et la sécurité alimentaire à tout citoyen. Elle s’insère aussi dans la politique nationale et provinciale de développement à travers le Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté qui traite des Stratégies de croissance et de réduction de la pauvreté (version de Janvier 2007).

Le Centre Olame espère relancer les activités de cette unité de production, qui sera équipé en nouvelles machines et performantes dès la fin des travaux. Il souhaite également poursuivre son implication et sa collaboration avec d’autres institutions pour apporter sa contribution à la réduction de la malnutrition à partir des produits locaux.

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Catholic Relief Services – Burundi en échange d’expériences au Centre Olame

Une délégation des responsables du bureau de Catholic Relief Services – Bujumbura accompagné d’un représentant du gouvernement burundais en matière de santé a séjourné au Centre Olame du 19 au 23 Août 2014. Cette visite s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « TUBARAMURE » au Burundi par Catholic Relief Services pour un échange d’expérience avec le Centre Olame dans la lutte contre la malnutrition protéique à travers l’unité de production de la farine de sevrage « MASOSO ».

Le programme TUBARAMURE est un programme de prévention de la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans dans les provinces de CANKUZO et RUYIGI du Nord-est du BURUNDI. Opérationnel depuis deux ans, le programme « Tubaramure » travaille avec des groupements paysans dans le but de pérenniser les habitudes alimentaires relevant des cultures de base et produits locaux pour prévenir la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans.

La farine « MASOSO », produite par le Centre Olame depuis 1984, a été un aliment de sevrage mis sur le marché local afin de lutter et de prévenir la malnutrition protéique chez les enfants et les femmes enceintes au Kivu (Est de la RD Congo). En effet, il s’était tenu à Bukavu en 1979 le Symposium sur l’Avenir de l’Enfant au Kivu d’altitude dont parmi les problèmes analysés figuraient la malnutrition protéique ou le kwashiorkor à éradiquer chez les enfants et les femmes enceintes/allaitantes. Ce fléau a été le drame des années 1963 – 1964 avec la rébellion Shikrame.

Les échanges d’expériences entre les deux organisations se sont effectués au niveau du savoir et du savoir faire tout en ayant un regard sur les acteurs externes pouvant faciliter le travail dans le domaine. Pour le savoir, le Centre Olame a présenté à ses hôtes les approches utilisées suivant le contexte du pays ainsi que les difficultés jusqu’à la fin de l’année 2013 qui ont conduit a un arrêt brusque des activités de l’unité de production de la farine de sevrage. «Tubaramure » étant un projet, sur le plan du savoir il a capacité les associations locales sur la sécurité alimentaire (techniques et pratiques agricoles) ainsi que les approches de mise en œuvre du programme.

Tenant compte de la complexité des intervenants dans le domaine, le Centre Olame a introduit ses hôtes auprès du Ministre Provincial de la Santé pour comprendre davantage la politique du gouvernement provincial dans la prévention et la lutte pour éradiquer la malnutrition chez les enfants. Et pour renforcer la complémentarité d’actions menées dans la province pour la prévention de la malnutrition, la délégation a réussi à échanger avec le service de la santé maternelle et infantile de l’UNICEF Bukavu, le Centre National de Recherche Scientifique/CNRS de Lwiro et l’Institut International d’Agriculture Tropical/IITA.

Cet échange d’expériences a permis au Centre Olame de présenter auprès des autorités locales (Ministre Provincial de la Santé) les difficultés relatives aux taxes et surfacturation de la Société Nationale d’Electricité (SNEL) et des services du Régis de  Distribution d’Eau (REGIDESO) dans le souci de mener un plaidoyer à qui de droit pour appuyer le Centre de production de la farine de sevrage. Signalons qu’actuellement, le Centre Olame est en phase de la réorganisation de ses services en vue de relancer les activités au sein de l’unité de production de la farine « MASOSO ».

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L’Archevêque désigne une nouvelle directrice du Centre Olame

C’est depuis près de 8 mois que Mademoiselle Mathilde Muhindo, alors Directrice en fonction du Centre Olame, a demandé à son Excellence Mgr l’Archevêque François Xavier Maroy de désigner une nouvelle Directrice pour la gestion du Centre. Ayant l’âge légal pour la retraite, Mlle Mathilde ne peut plus donc exercer la fonction de Directrice du Centre Olame.
Pour rappel, Mlle Mathilde Muhindo a été engagée comme animatrice vers les années 1972 – 1973 au Centre d’Animation Sociale et Rurale (CASR) actuellement Centre Olame. Vers les années 1983 elle a pris fonction de Directrice du Centre Olame jusque vers la fin du deuxième trimestre de l’année 2014. Pendant toute sa prestation, elle a concouru par ses pensées et ses actions à la marche vers la vision du Centre Olame en invitant le personnel de l’organisation à « se mettre au service des pauvres » qu’elle traduisait par sa devise habituelle « pensée aux autres ». Près de 42 ans de service après, Mathilde Muhindo garde encore toute sa lucidité professionnelle et a promis d’assister sa remplaçante jusqu’au bout.

A gauche Mlle Angélique et à droite Mlle Mathilde

A gauche Mlle Angélique et à droite Mlle Mathilde

Au mois de Septembre 2014, son Excellence Mgr François Xavier Maroy a désigné Mlle Angélique Kasi Kalulu comme nouvelle Directrice du Centre Olame. Angélique Kasi Kalulu a un diplôme d’études universitaires en entrepreneuriat et gestion des projets. Nous allons vous présenter Mlle Angélique Kasi Kalulu dans nos prochains numéros.

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