La visite de Muhindo Mwamini en Italie et en France

<<Partenaires ici et là-bas pour construire des sociétés plus justes>>

En Italie

Invitée par Amnistie Internationale dans les villes d’Imola, Ferrara, Bologna, Reggio Emilia. Le thème portais sur les violences faites à la femme en RDC ; il est temps d’agir sur les causes.

En France

Chaque année le Secours Catholique –Caritas France organise en collaboration avec des délégations diocésaines une campagne d’Action Internationale.

Cette année, Mathilde MUHINDO (Directrice du Centre OLAME) a été invitée pour participer à cette campagne dans le Pays de la Loire Atlantique du 11 au 22/05/11.

Les délégations diocésaines de Pays de la Loire sont engagées à soutenir des projets dans le diocèse de Bukavu via Caritas et Bureau diocésain de développement. Ces projets concernent l’aménagement des sources, la formation des jeunes aux métiers, l’encadrement des mères célibataires, la commission justice et paix…

Cette campagne nationale avait 3 objectifs :

1. communiquer en France sur la dimension internationale de l’action du secours catholique et faire  connaître l’action des Caritas France, et des  échanges entre partenaires invités  (33)

2. A partir des rencontres et des témoignages concrets, permettre aux délégations  diocésaines de sensibiliser leur réseau sur la nécessité de s’engager dans la solidarité internationale.

3. Echanger sur la manière dont nous luttons pour plus de justice dans les sociétés où nous vivons, à travers les projets que nous menons  avec les personnes et groupes bénéficières.

L’engagement des équipes des délégations aussi bien des bénévoles que des salariés, des personnes expérimentées qui croient aux valeurs humaines. Ils croient en L’homme.

Une bonne organisation de travail à tous les niveaux, un service efficace ouverture à l’autre, une créativité quant à la mobilisation des fonds où tous sont impliqués. La générosité des donateurs est remarquable.

Une bonne collaboration des équipes avec les structures sociaux étatiques ou non.

La visite des cités touristiques n’a pas été oubliée.

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LA POPULATION DU SUD-KIVU PLEURENT MAMAN ZITA

Les femmes  du Sud-Kivu pleurent  leur leader ; Mme ZITA KAVUNGIRWA KAYANGE décédée à Kinshasa ce 26 mai 2011.

Elle fut leader de 1ère heure dans le mouvement associatif dans l’ancien Kivu en RDC  notamment ; la solidarité paysanne, UWAKI/Sud- Kivu, APEF, COPROMAF, RFDP, 1ère présidente du Caucus des femmes du Sud-Kivu de 2003 à 2006.

Elle a luté pour la promotion du droit et du bien être de la femme Congolaise en général, Mme  ZITA était un des piliers du leadership féminin du Sud-Kivu.  Obligée par sa conscience de femme charismatique de se lever contre l’injustice, pour elle naître femme était synonyme  de chercher l’excellence, de viser des conditions de vie toujours meilleures, de construire un Congo nouveau.

Personne n’a su estimer ce qu’elle avait chaque jour enduré pour qu’une mère de famille trouve le sourire et la joie de s’épanouir dans une société où le genre n’est que naissant.

Maire de la ville de Bukavu du 06 octobre 2008 à juin 2010, elle fut aussi mère des enfants biologiques et adoptifs.

Nommée à la tête de la mairie de Bukavu, elle était plus qu’une élue du peuple. Toujours à l’écoute des femmes et de toute la communauté, elle était prête à rendre compte avec respect à ses administrés et sans démagogie.

Mme Zita KAVUNGIRWA au milieu(5ème position)

Avec elle, les femmes Sud-Kivusiennes avaient l’espoir et le souffle de tenir bon jusqu’au changement  et transformation auxquels elles aspirent.

« La femme est l’avenir de l’homme » a dit Aragon. C’est parce qu’elle compris cela qu’elle reste gravée dans la mémoire de plusieurs…plus d’une génération au Sud Kivu et ailleurs lui resterons reconnaissante.

Adieu Maman ZITA, les femmes du Sud- Kivu ne t’oublieront jamais !

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LE CENTRE OLAME DANS LE MOIS DE LA FEMME

Dans le cadre du mois de la femme, le centre OLAME en collaboration avec les femmes du CDF (comité diocésain des femmes) et de différents services diocésains, a organisé ce 25 mars 2011, différentes manifestations notamment :

– Une messe d’action de grâce à la cathédrale Notre Dame de la Paix, animée par les mamans de 9 paroisses de la ville de Bukavu et ses périphéries.

les activités culturelles dans la salle Concordia de l’archevêché de Bukavu dont :

–          les danses traditionnelles et musiques modernes, agrémentées par les filles du lycée Wima, et les mamas de la paroisse de Cimpunda le théâtre sur l’éducation avec la  problématique de boisson trop alcoolisée, la formation  égale de filles, garçons et les élections des femmes pour un changement social.

–  une conférence en la salle Concordia  avec comme  le thème « éducation, la formation, un pouvoir pour la femme »

Plusieurs mots ont été prononcés pour la circonstance par :

Mlle la Directrice du Centre OLAME, Mr l’abbé coordinateur des écoles conventionnées  catholiques, Mr l’abbé Directeur  du BDD/OSD (Bureau Diocésain  de Développement et des œuvres  sociales) mot de la représentante de lauréates et enfin la conseillère du gouverneur de la province du sud Kivu Mme Vivianne BIKUBA.

– En vue de rendre hommage aux femmes qui ont servi le pays  pendant plus de 45 ans dans le domaine des œuvres sociales et de l’enseignement, le Centre OLAME a  remis  des certificats de mérite aux 46 femmes lauréates. Parmi elles, Deux  seulement sont retraitées quand bien même, il y a celles qui ont 55 à 59 ans de service  et enseignent  encore dans les écoles primaires.

La salle Concordia était pleine, au moins 350 femmes étaient présentes, et il y a eu beaucoup d’émotion dans cette cérémonie de remise de certificats de mérite. Pour toutes ces mamas qui ont tant donné et qui n’ont trop souvent même pas eu de salaire décent, cette marque de reconnaissance était très importante. Elles ont été très nombreuses à remercier Mlle Mathilde Muhindo pour son initiative.

Parmi les invités nous pouvons noter la présence  de différent services diocésains, les mamans de paroisses, les communautés religieuses, le conseiller du gouvernement et les ministres provinciaux, les femmes députés provinciales, les bourgmestres honoraires, les femmes membres de partis politiques, les associations et organisations locales, les enseignantes et gestionnaires des écoles conventionnées catholiques…

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LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME 2011 A BUKAVU

La Journée Internationale de la Femme de cette année en RD Congo est sous le thème de l’accès égal à l’éducation, à la formation, à la technologie, accès égal aux mêmes opportunités pour un Congo paritaire.

Vous comprenez que ce thème est loin d’être traduit en réalité, vu les difficultés liées au contexte en RD Congo, et plus particulièrement à l’Est.

Nous sommes dans une année déterminante, suite aux enjeux électoraux, et on ne sent pas encore l’implication des femmes dans les préparatifs aux élections prochaines, prévues en novembre. Par contre, les politiciens, eux, s’y préparent, et les femmes risquent de servir de marchepied, encore une fois, pour avoir reçu un pagne, un teeshirt, et 500 à 2000FC de transport…. les femmes de certains partis politiques ont déjà reçu leur pagne pour leur défilé de demain.

Nous constatons que la Journée du 8 mars qui est une journée de plaidoyer pour les droits de la Femme est récupérée par les politiciens, pour leur visibilité, en alignant les femmes pour tel ou tel homme politique.

Par contre, d’autres organisations de femmes ont voulu relever le débat, par rapport aux défis relevés lors de la Marche Mondiale des Femmes d’octobre à Bukavu, 5 mois après ?

Nous étions une centaine à se réunir ce matin pour visionner un documentaire réalisé pendant la Marche Mondiale par 3 TAMIS et des organisations féminines de la place (Caucus de Femmes, Collectif Alpha, l’Observatoire de la Parité, la CEJP et le Centre OLAME), sur la vision de la femme Congolaise et ses attentes.

Document très fort ….. On y reviendra et nous aurons l’occasion de le diffuser largement.

Toujours est-il que, au cours du débat qui a suivi, il a été décidé d’agir, et de redonner sa place de revendication et de protestation à cette journée internationale de la Femme.

les femmes présentes ont donc décidé de marcher en tant que femmes, demandant deux choses :

– mettre fin à l’impunité des viols, par l’arrestation immédiate du « présumé coupable » commandant KASEREKA qui avait commandité la torture et l’enterrement des femmes vivantes à Mwenga en 1998.

– concernant les élections, nous exigeons le quota des femmes dans la loi électorale à réviser avant les prochaines élections, dans le cadre du respect des textes légaux quant à la représentation de la femme dans les instances de décision aux prochaines élections.

Nous avons donc marché avec nos calicots avec les thèmes ci-haut cités, derrière la bannière de la campagne « Nous Pouvons mettre fin aux violences faites à la Femme. »

Vous pouvez suivre l’évolution sur le site www.3TAMIS.org, et nous-mêmes nous mettrons des nouvelles sur le site www.olame.org, parce que nous avons tout un programme de sensibilisation dans les différentes paroisses et qui a débuté dès le 03 mars avec les mamans et les jeunes filles de CAHI.

En solidarité avec les femmes du monde entier, nous le serons aussi  avec tous ceux qui pensent à nous, qui nous appuient, qui mènent le plaidoyer à tous les niveaux pour améliorer les conditions de vie de la femme congolaise et du peuple congolais en général.

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UNE PIERRE A L’EDIFICE: « CITE DE LA JOIE »

Depuis l’année 1996, la République Démocratique du Congo connait des guerres en répétition qui ont conduit à des graves crimes de guerre et crimes contre l’humanité. La partie Est du pays a été affecté par ces crimes plongeant la communauté civile dans un état de crise multisectorielle. Pillage des ressources naturelles du pays, pillage des biens, destruction des infrastructures, tueries, massacres et assassinats, vol, viol et violence sexuelles ont été les conséquences de ces guerres pendant une dizaine d’année en RDC.

Dans la partie Est du pays, en plus de faits ci-hauts, les violences sexuelles ont été utilisées comme « arme de guerre » rendant plusieurs femmes incapables de retrouver le goût de la vie après en avoir été victime. Plus de 84.000 personnes (femmes et hommes) ont été violées par des hommes en uniformes et d’autres sans uniformes mais avec des armes. Comme une bougie qui éclaire la nuit dans le but d’inhiber les ténèbres, les conséquences de ses violences sexuelles se sont répercutées dans la communauté et ont affecté l’aspect social, culturel, économique et politique du pays suite à l’ampleur.

Dans le but de venir en aide aux femmes victimes des violences sexuelles et de lutter contre ces violences, le Centre Olame a mis en place un service d’écoute et d’accompagnement des femmes traumatisées et des victimes. D’autres organisations dans la province du Sud – Kivu ont pris la décision de travail avec ces femmes en vue de contribuer à la restauration de leur dignité. Les efforts fournis par les différents intervenants d’une manière dispersée ne sont pas restés lettre morte. Les plaidoyers au profit des victimes, la réintégration socio-économique des femmes victimes, l’assistance juridique et l’accompagnement psychologique sont des actions menées par différents acteurs.

A côté de ces actions, le Centre Olame à initier un programme de prévention et de lutte contre les violences sexuelles dans le but de chercher les causes de violences sexuelles et mettre en place les stratégies locales impliquant les communautés dans la lutte contre les violences.

Comme l’on dit «  pour bien bâtir un édifice, chacun apporte sa pierre », V – Day en collaboration avec la Fondation Panzi ont apportés une contribution : la cité de la joie/city of Joy.

L’entrée de la cité de la joie

Située à environ une quinzaine des kilomètres au Sud-Est de la ville de Bukavu, dans un quartier populaire, city of Joy accueillera désormais les femmes victimes des violences sexuelles après une assistance médicale et un accompagnement psychologique, pour l’apprentissage des métiers comme l’a déclaré Mme Christine Schuler Deschryver  représentante nationale de V – Day à l’ouverture officielle de la cité le vendredi 04 Février 2011. Pour Monsieur Denis MUKWEGE, Médecin et Coordonateur de la Fondation Panzi la Cité de la Joie traduit la victoire du bien sur le mal permettant à la femme d’aller de l’avant pour la survie de sa communauté.

Mme Christine Schuler célébre l’ouverture officielle de la cité de la joie avec le groupe folklorique Centre Lokolé

Pour soutenir cette œuvre et d’autres entreprises par les organisations locales, différentes personnalités nationales et internationales sont venues participer aux cérémonies d’ouverture officielle de la cité de la joie : Monsieur Victor Makwenge Kaput, ministre nationale de la santé publique, Monsieur Marcellin CHISHAMBO, Gouverneur de la province du Sud-Kivu, les autorités politiques et militaires de la province, Mme  Faida Mitifu, l’ambassadrisse de la RDC aux USA, Mme Margot Wallström représentante spéciale du Secrétaire Général de Nations Unies chargée des violences sexuelles et conflits, Mme Melanne Verveer, ambassadrice itinérante chargée des questions relatives aux femmes en RDC, une délégation du Congrès des Etats-Unis conduite par Jan Schakowsky, une délégation des acteurs cinéastes de Hollywood membres de V – Day et UN Messenger of Peace conduite par Charlize Theron, une délégation représentant le siège de l’UNICEF conduite par Mr Philippe Heffinck, la MONUSCO, et d’autres. Une délégation du Centre Olame conduite par Mlle Mathilde MUHINDO, Directrice du centre, était aussi présente aux cérémonies d’ouverture de la cité de la joie.

Cécile CHAUVET, PRAD du Centre Olame et Volontaire International avec Mlle Mathilde MUHINDO, Directrice du Centre Olame

Différentes allocutions ont été prononcées tours à tours par les personnalités présentes à la manifestation et des déclarations des femmes victimes des violences sexuelles. Dans les speechs, les femmes victimes survivantes ont exprimés le souhait de voir le rétablissement de la situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC avec le concours des personnalités présentes à la cérémonie. Elles ont remerciés Mme Eve Ensler, fondatrice de V – Day, d’avoir honoré sa promesse en initiant « la cité de la joie » au profit des femmes victimes survivantes des violences sexuelles au Sud-Kivu.

Des promesses d’engagement dans la lutte contre les violences sexuelles ont été aussi faites par différents intervenants qui ont loués la bravoure des femmes de l’Est de la RDC, qui malgré la traversée du désert, elles pointent à l’horizon avec l’espoir et sans défaillance.

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