Centre OLAME

Excellence Monseigneur l’Archevêque,
Honorables députés,
Excellence Monsieur le Gouverneur,
Respectueux membres du gouvernement provincial,
Distingués invités, à vos titres et qualités respectifs,

Bonjour !
C’est pour nous un grand honneur de célébrer cet événement marquant que l’accès de la femme aux postes de décision devient une réalité.

Depuis deux décennies, la République Démocratique du Congo est sur un tournant politique particulier dans un contexte des conflits armés et d’initiation à l’exercice démocratique. Cette mutation multisectorielle est entrain de prendre en compte les valeurs du principe genre en intégrant la femme dans les instances des décisions politiques, non comme observatrice mais comme actrice engagée pour participer activement dans l’exercice démocratique.
Ces mutations sont entrain d’être marquées par la promulgation des textes nationaux et des résolutions internationales qui rappellent à l’opinion que la femme a des atouts pour bâtir et reconstruire un Etat de droit et s’investir dans le processus d’édification d’une paix durable. La Résolution 1325 du Conseil de sécurité (2000) sur les femmes, la paix et la sécurité demande aux États d’entreprendre une « démarche sexospécifique » et de faire en sorte que les femmes soient davantage impliquées dans la « prévention, la gestion et le règlement des différends » et dans « le maintien et la promotion de la paix et de la sécurité ». Elle prie instamment toutes les parties d’un conflit armé de respecter le droit international protégeant les droits des femmes et des filles en tant que personnes civiles et civiques, et de prendre des mesures pour protéger les femmes contre les actes de violence sexiste. Dans cette résolution, les droits civiques et politiques de la femme sont aussi sous entendus.
La République Démocratique du Congo s’y est aussi engagée en accompagnant le processus d’intégration et d’implication de la femme dans l’exercice démocratique. De ces progrès internes l’on signale le plan national de mise en œuvre de la résolution 1325, la politique nationale du genre qui ont été élaborés et mise à disposition des acteurs tant étatiques que para étatiques pour renforcer cette participation des femmes dans la vie politique du pays. En outre, nous ne pouvons pas ne pas citer la loi nationale sur la parité qui a été votée par le sénat et est en attente de promulgation.
Néanmoins, au Sud – Kivu, des recherches menées par les organisations qui travaillent dans le cadre de la promotion du genre et de la participation politique de la femme ont abouti à des conclusions démontrant une faible implication de la femme dans la gestion de la chose publique. De 2006 jusqu’au mois de Mai 2013, sur 4 gouvernements provinciaux l’on note que l’implication de la femme comme actrice politique dans les instances de décision a été de près de 2% seulement. On a constaté que dans les 4 gouvernements provinciaux pendant cette période, celui qui a accordé le plus des postes ministériels aux femmes, et pas n’importe lesquels, qui a battu record, c’est l’actuel gouvernement dont nous saluons la confiance placée dans les femmes du Sud – Kivu.
Depuis longtemps, les associations et organisations locales sensibilisaient et menaient des actions de plaidoyer pour essayer de remonter le score des femmes dans les instances politiques de prise de décisions. Les femmes ont commencé par montrer leur volonté politique en se présentant en grand nombre comme candidates aux élections législatives et provinciales en 2006 et en 2011 bien que les résultats ont été bas par rapport aux attentes de tous les acteurs engagés dans la lutte politique et sociale pour la cause de la femme.
Aujourd’hui, son Excellence Mr le Gouverneur vient de faire preuve de respect des textes nationaux et internationaux qui promeuvent les droits à la participation politique des femmes. Acceptez, Excellence Monsieur le Gouverneur que nous vous adressions nos vifs remerciements pour le fait que près de 48% des membres du gouvernement provincial sont des femmes. C’est la première fois dans l’histoire du pays et de la province d’avoir ce score des femmes dans les institutions. Et c’est encore une fierté pour la société civile du Sud – Kivu d’avoir une femme désignée au sein de la Commission Electorale Nationale Indépendante. Nous sommes certains que ces femmes feront des exploits si l’environnement et le cadre du travail leur laissent cette opportunité de mettre en face de la population les talents féminins. Ainsi donc, pour renforcer les actions des femmes qui viennent d’être nommées au gouvernement provincial, nous voudrions recommander ce qui suit :

• Initier un cadre d’expression et d’échange avec la population pour renforcer le respect du principe de la redevabilité
• Etre des femmes assidues, confiantes, à la recherche de l’excellence grâce à la nouvelle technologie mise à votre disposition,
• Rester à l’écoute et rester attentives aux problèmes de la population. Que votre savoir être et votre savoir faire puisse rester une priorité pour mériter cette confiance placée en vous.
• Faire montre d’être des actrices promotrices des valeurs partout et lutter contre la corruption
• Développer de plus en plus les ambitions politiques en démontrant vos performances et en restant compétitives
• Travailler dur pour la cohésion sociale et la paix en général car vous êtes des témoins des affres de la guerre qui affectent plus les femmes et les enfants.

Excellence Monseigneur l’Archevêque, Honorables députés, Excellence Monsieur le Gouverneur, Respectueux membres du gouvernement provincial, Distingues invités, à vos titres et qualités respectifs,

Dans l’optique d’une gouvernance participative, nous devons tous incarner les valeurs ou le changement positif que nous voulons voir se réaliser. Pour terminer, faisons nôtre cette phrase du Pape Jean – Paul II : « l’heure vient, l’heure est venue où la vocation de la femme s’accomplit en plénitude, l’heure où la femme acquiert dans la cité une influence, un rayonnement, un pouvoir jamais atteint jusqu’ici. C’est pourquoi, en ce moment où l’humanité connait une si profonde mutation, les femmes imprégnées de l’esprit de l’Evangile peuvent tant pour aider l’humanité à ne pas déchoir. »
C’est par ces mots que nous souhaitons une bonne chance aux femmes dans l’exercice de la démocratie et plein succès à tout le gouvernement provincial pour ce mandat ! Nous vous remercions.

Par  le présent message, le Centre Olame tient à saluer la nomination de 6 femmes au sein de l’exécutif  Provincial du Sud Kivu.

En effet, par l’arrêté provincial n° 13/023/GP/SK/ du 4 juin 2013, son Excellence le Gouverneur de Province Marcellin Cishambo Ruhoya, a nommé un nouveau gouvernement composé de 10 ministres, dont 4 femmes. Il s’agit de :

• Mme Gisèle Nabozi Balegamire, ministre de la Justice, des Droits humains, de la Fonction publique et des Relations avec la Société civile,
•  Mme Adolphine Idumbo Achilia, ministre des Finances, de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie,
• Mme Bernadette Masoka Safi, ministre de l’EPSP, des Sports et Loisirs, de la Culture, des Arts, de l’Information
• Et de Mme Adolphine Muley Byayuwa, ministrre de l’Agriculture, des Affaires foncières, du Développement rural et de l’Environnement.

Par ailleurs, par  un autre arrêté, n° 13/024/GP/SK, Marcellin Cishambo a également nommé

• Mme Espérance Hendwa Ciza au poste de secrétaire exécutive adjointe du Gouvernement provincial, et responsable de la Commission politique, administrative et juridique
• Et  Mme Agnès Sadiki Nyabisoki au poste de secrétaire exécutive adjointe du Gouvernement provincial et responsable de la commission économique, financière, sociale et humanitaire.

A cet effet, tout en félicitant, son Excellence le Gouverneur de Province Marcellin Cishambo Ruhoya pour ses efforts pour la mise en œuvre d’un gouvernement paritaire  au sein de la province du Sud Kivu,

Le Centre Olame félicite et encourage ces femmes promues au sein de ce nouveau gouvernement à y travailler avec dignité et dynamisme, de manière à être des modèles de bonne gouvernance.

Il espère  par ailleurs que la qualité de leur travail motivera les femmes à se présenter et à se faire élire lors des prochaines élections locales, municipales, urbaines, provinciales et sénatoriales.

Aussi, le Centre Olame garantit son soutien aux actions de paix, de justice et de reconstruction, qui seront menées par ce gouvernement.

Fait à Bukavu, le 06 Juin 2013

La Direction du Centre Olame

Cette année, le Centre OLAME a eu la joie de voir 5 jeunes filles ayant bénéficié des Homes pour étudiantes aboutir dans leurs études.

Elles sont 4 médecins et 1 économiste à entrer aujourd’hui dans la vie active, après de longues années d’études studieuses dans le cadre favorable des Homes de la colline !

Le Centre OLAME est toujours heureux et fier de partager les cérémonies officielles de remise de diplôme ou de prestation de serment d’Hypocrate, comme c’était le cas  ce samedi 1^er juin pour de jeunes diplômés en médecine de l’UCB, après huit ans d’études.

Toute l’équipe du Centre OLAME est également heureuse de partager avec vous le succès des deux aînés de notre chère Léocadie, caissière, qui sont aujourd’hui médecins, (diplômés avec distinction !), et dont nous avons suivi ce même 1^er juin la prestation de serment d’Hypocrate.

Toutes nos félicitations donc à Wyvine et Achille, nous leur souhaitons beaucoup de succès dans leur vie professionnelle !

Nous rendons hommage à leur chère maman si courageuse qui a su les guider contre vents et marées à cette grande réussite!

le Centre OLAME a reçu ce lundi 27 une délégation de MISEREOR, composée de Mr Raoul BAGOPHA (responsable du Département Afrique), Mme Marie-Louise VERVIER (service financier du Département Afrique) et Mr Faustin ADEGBOLA (responsable du Bureau de Liaison à Kinshasa).

Cette première visite de 2013 a été une occasion d’échanges et de partage sur l’appui apporté par MISEREOR dans la mise en œuvre de différents projets et programmes de développement. Continuer la lecture →

Ce mois de mars 2013 dédié à la femme, le Centre Olame a de façon particulière pensé à la femme détenue. C’est pour cela que ce 25 mars 2013, les agents du centre Olame sont allés passer un moment précieux avec une vingtaine des femmes détenues avec leurs enfants à la prison centrale de Bukavu. Accompagnés par Sr Pillar, qui depuis près de deux ans se donne à l’apostolat de la prison dans l’éducation et l’encadrement des détenues, l’équipe Olame a participer à la messe qui a été dite par l’aumônier de la prison, abbé Adrien CHISHUGI, avant d’échanger avec les femmes détenues sur « les méfaits de la consommation de la drogue et des boissons alcoolisées en défaveur de la femme. Quelle illusion pour la femme détenue. »

Sous un rythme d’appel à la morale universel, les animatrices du centre Olame n’ont pas hésité à partir du trait de la femme éducatrice et porteuse de valeurs dans la société, pour interpeller la conscience des femmes détenues qui sont appelées a refléter leur féminité dans toute circonstance. Elles ont donc à  jouer ce rôle d’éducatrice même dans la prison et ne  pas se donner à l’usage des drogues et boissons alcoolisées pour ne pas perdre leur identité en tant que femme. Parlant des méfaits des drogues et boissons alcoolisées sur la santé et l’éducation de leurs enfants, elles ont été unanimes avec l’équipe de Olame par le fait qu’elle doivent réintégrer la vie sociale et communautaire après qu’elles aient purgées leur peines. La prison reste un centre de rééducation, a martelé Mme Marcelline Masandi  qui faisait parti de l’équipe Olame à  la prison. C’est un lieu passager et d’où l’on doit sortir modèle et exemplaire.

A cette occasion, 5 femmes ont été libérées de la prison, dont trois venaient de purger leur peine et deux ont bénéficié d’une libération cérémoniale à l’occasion du mois de la femme 2013. Les femmes détenues ont également bénéficiés de l’assistance en vivre et non vivre.

Mme Berthe CHEKANABO, Chef de division provinciale de la Justice et garde-sceau était présente à cette circonstance a remercié le Centre Olame pour avoir initier cet activité particulière en faveur de la femme détenue qui se croit oublié de la société. Elle a invité les femmes détenues à se libérer de l’esclavage de la déconsidération sociale et culturelle pour vivre en héroïnes leur moment passé en prison.

Notre rédaction félicite et encourage le bravoure de Mme Solange Nabami, Mme Marcelline Massandi et Mme Furaha Iragi, pour s’être données en vue de dialoguer et d’échanger avec les femmes détenues sur leur identité féminine; et remercie les consœurs de la Radio Okapi/Bukavu pour avoir couvert cette activité. Nous remecions également la participation l’organisation Observatoire Gouvernance et Paix, OGP, pour sa participation et son implication dans cette action. Cette action, contribue à la vision du centre Olame qui espère voir un jour une communauté socialement et économiquement stable dans un Congo où l’homme et la femme sont libérés des pesanteurs de la vie.