CAMPAGNE POUR LA SCOLARISATION DES FILLES

« Toutes les filles à l’école », tel est le slogan de l’UNICEF pour la sensibilisation de la scolarisation des petites filles.

« se priver d’une tasse de café par mois (2 euro) pour payer la prime d’une élève »


I. Contexte

Une des conséquences des guerres à répétition en RDC, c’est la déscolarisation et la déperdition des élèves et surtout les petites filles.

Par peur d’être violée en allant à l’école à des grandes distances ou pour garder les enfants à la maison en l’absence de la mère, et ou encore parce que fuyant l’insécurité dans le milieu  et la plupart des fois parce que la famille n’a pas les moyens de payer la prime.

Des fois, quand la famille trouve un peu de moyens, il y a discrimination entre filles et garçons   en privilégiant la scolarisation des garçons au détriment de celle des filles, elles sont alors obligées d’aider leurs mamans à faire les travaux ménagers : gardiennage d’enfant, puiser l’eau, chercher le bois, faire la vaisselle.

Actuellement en RDC, le taux de scolarisation est de 60%. Parmi les analphabètes 80% sont des filles (femmes). Avec ce score, il y aura un grand retard dans la jouissance des droits et aussi difficulté de les revendiquer. La femme sera toujours marginalisée dans les espaces de décisions, ce qui peut freiner son épanouissement intégral et limiter sa participation au développement du pays.

II. Egalité des chances entre homme et femme ou entre fille et garçon

Dans la constitution de la République Démocratique du Congo à son article 12, 13, 16 où l’on parle de l’égalité des chances entre hommes et femmes, filles et garçons, l’article 43 dernier paragraphe stipule que l’enseignement primaire est obligatoire et gratuit. Malheureusement, ce sont les parents qui doivent payer la prime mensuelle des enseignants qui est de 2 à 10$ par mois et par élève selon les écoles.

Depuis 2002, le Centre OLAME a fait une sensibilisation sur l’importance de la scolarisation des petites filles, femmes de demain. La Tente de la Pace de BELLUSCO (Milan) a pris au sérieux la situation et a concrétisé la scolarisation des petites filles orphelines ou des familles pauvres, ou encore déplacés des guerres ou victimes des violences basées sur le genre.


Jusqu’à présent, plus de 1000  jeunes filles ont bénéficié de la prime scolaire au niveau primaire, il s’agit des écoles de : CANYA, KALULU, MURHESA en territoire de Kabare et de MUNANIRA, et KINYAZIRE en territoire de Kalehe.

Il s’est tenu en date du 21/01/2011, une réunion des responsables des établissements des écoles bénéficiaires  avec la Directrice du Centre OLAME. Le but de la réunion était d’étudier comment payer la prime des enfants supportés par BELUSCO avec un montant de 2412$ disponible en caisse au 21/01/2011. Compte tenu de l’avoir en caisse, le nombre des enfants à supporter à partir du 2ème trimestre a été revu à la baisse

La proposition était la suivante : le nombre de 580 élèves supportés l’an passé a été réduit de cette façon :

1.       E.P MURHESA           55   élèves au lieu de      170

2.       E.P MUNANIRA        55 élèves au lieu de         170

3.       E.P CANYA                40 élèves au lieu de          120

4.       E.P KINYIZIRE           30 élèves au lieu de            50

5.       E.P KALULU              20 élèves au lieu de            50

TOTAL                              200                                           580


Une certaine partie des jeunes filles victimes des violences sexuelles bénéficient de la formation intégrale dans les centres de promotion féminine sans oublier leurs enfants issus des viols

Par ailleurs, il revient à préciser que le volet éducation du Centre OLAME couvre 21 paroisses avec 28 Centre de Promotion Féminine en activités dans le cadre de ce projet. Les effectifs des apprenants pour l’année 2010 étaient de 5.670 apprenants dont 133 hommes et 870 femmes, 4315 filles et 352 garçons accompagnés par 287 animateurs dont 138 hommes, 132 femmes, 11 filles et 6 garçons. Ces Centres sont chapeautés par 28 responsables dont 12 responsables religieuses.

Dans le but d’identifier les enfants en situation difficile et financer leur scolarisation, 1603 enfants dont 351 enfants vulnérables (enfants des victimes des violences sexuelles et enfants des jeunes mères célibataires) et 102 jeunes mères célibataires(JMC) qui sont dans les Centres de Promotion Féminines(CPF) et 1150 enfants des membres des groupements accompagnés par le Centre OLAME ont bénéficié de la bourse scolaire pour ces années 2009 à 2010. Ces enfants et ces JMC ont bénéficié de cette bourse  afin de suivre les cours dans la stabilité sans crainte d’être chassés dans les écoles et dans les centres où ils apprennent l’alphabétisation et les métiers mais aussi afin d’aider les ménages à diminuer tant soit peu, les charges scolaires et à augmenter  leur revenu.

Les parents membres des groupements ont manifesté une grande joie de voir que le Centre OLAME a pris quelques enfants en charge pendant tout un trimestre, ce qui est une grande charge pour les ménages et surtout que les hommes n’ont plus d’emplois et la seule ressource qui restait c’est le champ pour vendre les récoltes. D’où, dans certains groupements les membres ont décidé d’épargner le peu d’argent qui était destiné pour la scolarisation des enfants pendant cette période ou bien se procurer soit la chèvre, les poules, lapins,… pour l’élève afin de leur payer la scolarisation des autres trimestres.

60% des enfants sont scolarisés ; en effet, au début de l’année 2010, beaucoup d’enfants sont inscrits dans des écoles et CPF mais seulement très peu parviennent à terminer l’année scolaire pour des raisons diverses : les mariages et grossesses précoces, moyen financier réduit dans les ménages, la surcharge de la femme et la déconsidération de la scolarité de la femme.

80% des jeunes filles analphabètes sont orientées vers les CPF, pour des cas spécifiques, des filles orientées vers les CPF ne sont pas seulement les enfants des membres des groupements accompagnés mais aussi les filles des villages qui désirent avoir une formation de qualité soit en apprentissage des métiers ou en alphabétisation.

Au-delà de l’alphabétisation et de l’apprentissage des métiers (coupe et couture, broderie, tricotage…) les femmes et jeunes filles ont acquis des aptitudes leur permettant de se prendre en charge socialement et économiquement grâce aux autres cours supplémentaires dispensés tels que : la gestion, la nutrition, l’éducation à la vie, mais aussi aux diverses sensibilisations reçues par les animateurs du Centre OLAME.

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LA CASE DE LA FEMME A IDJWI SUD

Accorder à la femme l’opportunité de parler d’elle-même, de son avenir pour la promotion de la famille est aussi un des objectifs spécifiques qui concourent à la promotion de la femme et son environnement. Cela fait partie des causes qui ont fait que le Centre Olame ait financé la construction de la case de la femme dans la paroisse de Lwamarhulo en territoire d’Idjwi depuis le mois de juillet 2009.

Le terrain en préparation pour la construction de la case de la femme

Le terrain en préparation pour la construction de la case de la femme

C’est pour commémorer le jubilé d’or du Centre Olame qu’une mobilisation a été faite auprès des femmes de cette paroisse en vue de participer à la construction d’un local servant de cadre d’échange entre femmes. En présence des officiels provinciaux et territoriaux, des prêtres et de la communauté locale ; Mademoiselle Mathilde MUHINDO MWAMINI, Directrice du Centre Olame,  accompagnée des partenaires et agents du Centre Olame a posée la première pierre marquant sa détermination et son engagement à soutenir jusqu’au bout cette œuvre. La détermination n’est pas limitée à la construction de la case comme mobilier mais aussi prend en compte la capacitation et la formation de la femme rurale sur le leadership féminin et sa contribution au développement socio économique du territoire d’Idjwi.

Mathilde Muhindo pose la première pierre

Mathilde Muhindo pose la première pierre

Une opportunité à pérenniser mis à la disposition de la communauté : les murs de la case de la femme sera un cadre de réflexions et de prise de stratégies pour rendre effective le travail de la femme et toutes ses initiatives. Le Centre Olame se veut initiateur de l’œuvre et laisse à la communauté bénéficiaire de la case la sa viabilité.

Case de la femme cinq mois plus tard

Case de la femme cinq mois plus tard

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DIVERS RAPPORTS ET SYNTHESE DES ACTIVITES DU CENTRE OLAME 2010

Cliquez sur ces liens pour exploitation de ces documents.

Rapport d’activités 2007

Rapport narratif 2008

Rapport annuel final 2009 du Centre OLAME

Synthèse Centre Olame 2010

Cette Synthèse décrit les faits saillants des activités du Centre OLAME pour l’année 2010

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JOURNEE INTERNATIONALE DES DROITS DE L’HOMME,

La ville de Bukavu, chef lieu de la province du Sud-Kivu situé à l’Est de la République Démocratique du Congo célèbre la Journée Internationale des Droits de l’Homme ce vendredi 10 Octobre 2010.

Tout a commencé par un défilé des défenseurs des droits de l’homme du Sud-Kivu qui sont partis de la Place Munzihirwa/Nyawera (un site symbolique pour les habitants de la province et les défenseurs des droits de l’homme) jusqu’à la salle Concordia de l’Archidiocèse de Bukavu en passant par la Mairie de la ville. Des organisations de défense des droits l’homme ont parcouru à peu près 2km et demi pour s’unir avec d’autres acteurs humanitaires intervenant dans ce contexte et témoigner du respect de ces droits. Dans la salle Concordia, les défenseurs ont suivi différends exposés respectivement sur l’état de lieu des droits de l’homme au Sud-Kivu et sur le concept de la discrimination en Droit International des Droits de l’Homme dans la lutte contre la discrimination.

Au Sud-Kivu, les défenseurs des droits de l’homme étaient satisfaits du travail accompli l’année 2010 par les différentes structures œuvrant dans ce secteur.

Le Centre Olame par l’un de ses slogans « Les femmes s’entendent, ne tendent pas la main, se serrent la main et elles travaillent » rend sien le thème de cette 62ème journée « exprimez-vous mettez fin à la discrimination » en la célébrant à partir du samedi 11 Décembre 2010 jusqu’au 22 Décembre 2010 dans le territoire de Walungu. Plusieurs activités seront réalisées avec les leaders locaux, les militaires, policiers et la société civile sur la protection des victimes, la lutte contre les violences et les campagnes de sensibilisations publiques.

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LE CENTRE OLAME DANS LA MARCHE MONDIALE

La troisième action globale s’est tenue à Bukavu au Sud-Kivu en République Démocratique du Congo du 13 au 17 octobre 2010.   Cette Marche Mondiale est un mouvement  permanent d’actions féministes rassemblant des groupes et des organisations de la base œuvrant pour éliminer les causes qui sont à l’origine de la pauvreté et de la violence envers les femmes.

Cette action de solidarité a réunie plusieurs femmes venues de tous les quatre continents  mettant en évidence les revendications des femmes à l’humanité à savoir : la lutte contre les inégalités intolérables,  la pauvreté et les violences de toutes sortes faites à la femme.

Profitant de cette occasion et dans le but de communier avec les femmes de l’intérieur, Le Centre Olame a effectué une visite à Burhale avec les femmes venues de Kalemie, en vu d’échanger sur les expériences communes en rapport aux problèmes que connait la femme congolaise en générale et celle de l’Est en particulier.

Impliqué dans ces mouvements, le Centre Olame a marqué sa présence au niveau des activités foraines par l’exposition de ses produits et activités, qu’au niveau des panels organisés où sa Directrice Mademoiselle Mathilde MUHINDO MWAMINI a eu à exposer un thème sur la problématique des violences des femmes en RDC: défis et perspectives. Son exposé a été introduit par le poème Hymne à la Mère, Hymne à la Vie, déclamé par le jeune Patrick SANGI KUWAMP'(10 ans): « pourquoi doit-elle mourir précocement, la mère de la vie».

En date du 16 octobre 2010, le Centre Olame s’est rallié à d’autres organisations pour se rendre à Mwenga où étaient commises les pires atrocités des violences faites aux femmes. Le but de cette visite était de rendre hommage aux 14 femmes et 1 homme enterrés vivants sur ce lieu en 1999.

Olame drc

Les femmes de Mwenga pleurent et se souviennent de tristes événements de 1999 : viol, vol, pillage, massacre, …

olame drc

Mme Marie – Age LUKIANA, Ministre national du genre famille et enfant dépose une gerbe des fleurs sur la fosse commune de 14 femmes et un homme enterrés vivant à Mwanga

olame drc

Plus de 3.000 personnes réunies à Mwenga pour compatir avec la population au site mémoria

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