ASSASSINAT DE SERGE MAHESHE: QUATRE ANS APRÈS

Les activistes des droits de l’homme du Sud – Kivu ont organisés, le lundi 13 juin 2011, une marche à Bukavu à l’occasion du quatrième anniversaire de la mort du journaliste de la Radio  Okapi, Serge MahesheLe 13 juin 2007 – 13 juin 2011, quatre ans, jours pour jour après l’assassinat de Serge Maheshe. La scène s’était passée vers 19h 10’, heure locale, sur avenue Saïo, dans le quartier Ndendere, ville de Bukavu, Commune d’Ibanda, par des hommes armés. Ce soir, l’importuné était avec ses 2 amis d’enfance dont Serge MUHIMA et Alain MULIMBI sur cette avenue dans la famille d’Alain M. qui préparait son mariage pour le 16 juin de la même année. Pendant qu’ils se disaient un mot d’au revoir sur la route, les assaillants en ont profité pour réaliser leur mission : mettre fin à la vie de Serge Maheshe. Sans ne leur avoir adressé aucun mot, ils ont maitrisé toute l’équipe et un d’eux a tiré à bout portant sur la victime. Trois balles logées dans la poitrine ont suffi pour que Serge cesse de se manifester. Ses deux amis sont intervenus mais sans succès!

Serge Maheshe, assassiné le 13 juin 2007

La même nuit, la police provinciale avait lancé des enquêtes et des présumés assassins ont été arrêtés le matin du 14 juin. Le premier procès avait commencé vers 18h heure locale en présence de l’autorité provinciale qui était le premier à intervenir sur les ondes en ces termes : « … je demande qu’une enquête soit faite et qu’un procès soit ouvert dans 48h°° pour que justice soit faite …. ».

Quatre ans après l’assassinat de Serge Maheshe, les activistes de droit de l’homme du Sud Kivu s’interrogent sur les résultats de la déclaration de l’autorité provinciale et des enquêtes et procès entamés. C’est dans ce cadre qu’une marche a été organisée  le 13 juin à Bukavu. Cette journée  a commencée par une messe d’action de grâce dite à la Cathédrale Notre Dame de la Paix de Bukavu où les membres de la famille de Serge Maheshe ont pris part. La marche est partie du bureau du Radhoski (Le Réseau des activistes des droits de l’homme) jusqu’au cimetière Kilomètres 4 de la Brasserie. Des gerbes de fleurs ont été déposées sur la tombe de Serge Maheshe.

Au terme de la marche, le secrétaire exécutif du Radhoski, Dercy Tubibu Muley Ley, a déclaré que le procès des assassins de Serge Maheshe mérite qu’un tribunal compétent y revienne car, selon lui, le verdict qui avait été rendu par le tribunal militaire n’a convaincu personne. Plusieurs activistes de droit de l’homme ont soutenu ce point de vue et font des analyses sur d’autres meurtres et crimes commis dans la ville qui restent sans suite. Il a ajouté : «Jusque là des zones d’ombres persistent dans la façon dont  le  jugement  avait  été  rendu. L’analyse  balistique et l’autopsie notamment n’ont pas été effectuées. Nous attendons à ce qu’on puisse reprendre ce procès pour que la vérité  puisse éclater  au  grand jour.»

En marge de la commémoration du quatrième anniversaire de la mort de Serge Maheshe, le «Centre Olame», une organisation œuvrant pour la promotion de la femme et de la jeune fille ainsi que de protection des  Droits de l’Homme, rappel à l’opinion publique qu’en plus du procès Serge Maheshe qui n’a pas abouti, le procès Mzee Munzihirwa, le prélat catholique de la province, n’a jamais eu lieu ; le procès Pascale KABUNGULU, de Héritier de la Justice, reste pendant ; le procès Didas Namujimbo, journaliste à la radio Okapi, va bientôt s’éteindre comme une bougie ; et des procès des autres Congolais assassinés pour leurs opinions politiques demeurent sans suite. Il est temps que l’autorité congolaise s’implique pour que tous ces procès des défenseurs de droit de l’homme et activistes soient rouverts et aboutissent sans lenteur.

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