RD Congo : Bosco Ntaganda continue d’enrôler des enfants de force

Ce communiqué a été produit par Human Rights Watch

Il est urgent d’arrêter le général renégat recherché par la Cour pénale internationale (Goma, le 16 mai 2012) –

Le général Bosco Ntaganda, qui s’est rebellé contre la République démocratique du Congo au début du mois d’avril 2012, a enrôlé de force au moins 149 garçons et jeunes hommes dans ses forces armées depuis le 19 avril, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Bosco Ntaganda, un ancien chef rebelle devenu général d’armée, est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre pour avoir recruté et utilisé des enfants soldats dans le passé. « Bosco Ntaganda a recommencé à commettre contre des enfants des crimes identiques à ceux pour lesquels la Cour pénale internationale a déjà émis à son encontre un mandat d’arrêt » a indiqué Anneke Van Woudenberg, chercheuse senior pour la division Afrique à Human Rights Watch. « Tant que Bosco Ntaganda sera en liberté, les enfants et les civils vivant dans l’est du Congo seront exposés à un risque sérieux pour leur sécurité. » Le 14 mai, le procureur de la CPI a officiellement déposé une nouvelle demande de mandat d’arrêt contre Ntaganda sur les chefs d’accusation supplémentaires de crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour meurtre, persécution fondée sur des motifs ethniques, viol, esclavage sexuel et pillage commis dans le cadre de ses activités en Ituri en 2002-2003. D’après les conclusions de Human Rights Watch tirées d’entretiens avec des témoins et des victimes, les troupes de Ntaganda – estimées entre 300 et 600 soldats qui l’ont suivi dans sa mutinerie – ont recruté de force au moins 149 garçons et jeunes hommes dans les environs de Kilolirwe, de Kingi, de Kabati et d’autres localités sur la route de Kitchanga, dans le territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu, entre le 19 avril et le 4 mai. Au moins sept garçons sont morts dans les combats. Les garçons et jeunes hommes enrôlés de force étaient âgés de 12 à 20 ans et appartenaient pour la plupart aux groupes ethniques tutsi et hutu. Au moins 48 d’entre eux avaient moins de 18 ans, et 17 avaient moins de 15 ans. D’après les schémas de recrutement documentés, Human Rights Watch pense que l’activité réelle de recrutement pendant cette période peut avoir été considérablement plus importante. Un traité international ratifié par la RD Congo interdit le recrutement d’enfants de moins de 18 ans par des groupes armés. Selon le traité de la CPI, le recrutement d’enfants de moins de 15 ans constitue un crime de guerre. Recrutement forcé d’enfants Bosco Ntaganda, général puissant de l’armée congolaise, a conduit une mutinerie suite aux tentatives du gouvernement d’affaiblir son pouvoir et aux appels de plus en plus nombreux en faveur de son arrestation pour crimes de guerre présumés. Il a invité d’autres forces à le rejoindre dans la mutinerie à des positions militaires stratégiques dans le territoire de Masisi. Quelques centaines de soldats ont répondu à l’appel. Les forces de Ntaganda ont pris le contrôle de Kitchanga, de Kilolirwe, de Mushaki, de Rubaya, de Kingi et des zones environnantes dans le territoire de Masisi, dans l’est de la RD Congo.

À la mi-avril, Ntaganda et les forces sous son commandement ont fait savoir aux personnes vivant dans les villes et les villagessous leur contrôle qu’ils avaient besoin d’enfants et de jeunes hommes pour renforcer leurs effectifs. Une femme de Birambizo a raconté à Human Rights Watch que Ntaganda est venu en personne dans son village et a annoncé : « Depuis que vous [villageois] soutenez le gouvernement, vous n’avez rien obtenu. Pourquoi ne pas vous joindre à moi ? » La femme a poursuivi son récit : « [Ntaganda] nous a demandé de lui confier nos enfants, nos élèves, pour combattre. Il est venu dans notre village lui-même, tout comme l’avait fait [l’ancien chef rebelle arrêté Laurent] Nkunda. Mais nous avons refusé en disant que nos enfants doivent aller à l’école. » Continuer la lecture

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Pose et bénédiction de la première pierre du home de filles au Centre Olame à Bugabo

Le 30 avril 2012, journée nationale de l’Enseignement en RD Congo, une délégation de MISEREOR, en séjour à Bukavu, conduite par Mme Marie-Louise Vervier, en charge de questions financières et Mr Raoul Bagopha, chargé de programme pour l’Afrique Centrale, a participé à la cérémonie de pose et de bénédiction de la première pierre pour l’érection du home de filles étudiantes de l’Université Catholique de Bukavu (UCB), dans la concession du Centre Olame, à Bugabo. Ces édifices ne sont que la première partie car, le deuxième bâtiment sera érigé au site de Kalambo. C’est Mr l’Abbé Emile MUSHOSHO, directeur du Bureau Diocésain de Développement (BDD), qui a béni la première pierre de cet ouvrage qui comportera 32 places pour l’hébergement d’étudiantes de l’UCB et d’autres institutions d’enseignement supérieur et universitaire de la place qui auront exprimé le besoin. Sur ce site l’on aura aussi une salle de lecture, un cyber café, une bibliothèque, une cuisine et un réfectoire. Ces travaux qui sont exécutés par l’Entreprise « Cheche » sont cofinancés par le Gouvernement Allemand et MISEREOR. La durée des travaux de construction de ce complexe est estimée à 2 ans.

A cette occasion, plusieurs personnes ont pris la parole, entre autres :

Mr l’Abbé Emile Mushosho : « Dieu a créé le monde pour que l’homme le transforme, selon le dessein divin. Pour cela chacun doit jouer son rôle, à sa place, en collaborant avec les autres. Un proverbe africain ne dit-il pas qu’une seule main ne peut pas jouer au tambour, il en faut deux ? Cette seconde main pour réaliser cet ouvrage, est cet appui apporté par MISEREOR » ;

-Mme Marie-Louise Vervier : « Ces bâtiments offriront aux filles plus de commodité pour étudier. Que celles qui ont la chance d’étudier pensent, dans leur profession, à toutes ces femmes qui n’ont pas étudié et qui font déjà des travaux lourds et par surcroît, portent aussi le poids de la famille. Qu’elles pensent aussi à toutes ces filles qui n’étudient pas… Que les filles qui seront hébergées dans ce home réalisent qu’elles sont les mamans de demain, un des piliers de la société, elles auront un rôle très important à jouer dans l’éducation de leurs enfants » ;

-Mr Raoul Bagopha : « Je remercie ceux qui ont initié ce projet, ceux qui l’ont conçu techniquement et ceux qui y travaillent dans tous les niveaux et dans tous les domaines pour contribuer à sa réalisation… J’apprécie la stratégie prometteuse que vous avez adoptée de mettre à contribution les filles qui vont habiter ce home en les associant à la conception du règlement d’ordre intérieur qui va les régir. C’est une manière de mettre déjà ces filles en face de leurs responsabilités, de les mettre en confiance pour envisager un avenir meilleur pour elles et pour leur progéniture. Parce que, dès qu’elles seront devenues responsables, elles continueront à se souvenir de la manière dont elles avaient commencé à prendre leurs responsabilités à travers un home comme celui-ci » ;

-Une représentante des étudiantes, en s’adressant à la délégation de MISEREOR : « Nous vous remercions sincèrement d’avoir prêté oreille attentive au besoin que nous vous avons exprimé. Nous vous promettons d’utiliser à bon escient les bâtiments qui nous seront construits. Que Dieu vous bénisse » ;

Enfin, prenant la parole, Madame la directrice du Centre Olame, Mathilde Muhindo, a adressé ses remerciements aux donateurs qui ont pris à cœur les besoins exprimés par les étudiantes lors de la visite de la délégation de MISEREOR en 2011. Pour elle, le complexe qui sera érigé sur ce site est un merveilleux cadeau pour la jeunesse féminine  en ce jour de la fête de l’enseignement en RD Congo, car un adage dit : « éduquer une femme c’est éduquer toute une nation ».

Fait à Bukavu le 21 mai  2012,

Directrice du Centre Olame,

Mme Mathilde Muhindo

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LA JOURNEE INTERNAIONALE DE LA LIBERTE DE LA PRESSE AU SUD KIVU

Sud – Kivu célèbre la liberté de la presse dans le silence absolue de tous les médias locaux. Au réveil matinal, les auditeurs tournent les boutons des appareils radio pour fixer les émissions et suivre les informations mais en vain. Pour certains c’est la panique, pour d’autres les stations des radios sont prise en otages.

La corporation des médias du Sud – Kivu a célébré la journée internationale de la liberté de la presse ce jeudi 03 Mai 2012 sous un mot d’ordre de l’Union Nationale de Presse Congolaise / section du Sud – Kivu. Tous les médias locaux, presses orales, presses écrites et presses audiovisuelles viennent d’obéir au silence d’une demi-journée, mot d’ordre de l’UNPC/Sud-Kivu, pour commémorer cette journée. « Libre de parler », telle a été le gros du ce message que le quatrième pouvoir à véhiculer dans les artères principales de la ville de Bukavu. Une procession prophétique, à laquelle se sont joints les organisations de défense de droit l’homme, est partie de la place ‘Munzihirwa’ jusqu’aux cimetières kilomètre 4 pour immortaliser les journalistes du Sud – Kivu assassinés ainsi que les activistes et défenseurs de droits de l’homme dont leurs corps reposent dans ce site mémorable.

Environ 200 personnes ont pris part à cette marche, habillées en rouge – noir, signe du sang des journalistes activistes et noir l’ombre dans laquelle œuvrent les journalistes et activistes des droits de l’homme suite au  contexte politique et sécuritaire marqué par les intimidations et menaces.  Sur les calicots, on pouvait lire des messages d’interpellation aux autorités politiques, administratives et judiciaires tel que : « pourquoi tant des journalistes assassinés ?, Pourquoi les procès des journalistes et activistes assassinés n’aboutissent pas ? Pourquoi les enquête sans issues ? Pourquoi les évasions des présumés auteurs ? »

Aux cimetières kilomètre 4, les manifestants ont déposés les gerbes des fleurs aux tombes de 3 journalistes assassinés dont Mr Serge Maheshe (2007) de la radio Okapi, Mr Didas NAMUJIMBO (2008) de la radio Okapi et Mr Bruno KOKO CHIRAMBIZA (2010) de la radio Star. D’autres gerbes des fleurs ont été déposés aux tombes des regrettés Pascal KABUNGULU assassiné en 2005 et Me KATETA assassiné en 2009.

Dans les mots des circonstances, Mr Maurice NAMWIRA de Héritier de la Justice a fait savoir que les assassinats des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme, les intimidations et menaces dont ils sont victimes constituent l’arome qui redonne la renaissance et le succès de la presse et du travail des défenseurs des droits de l’homme. Pour lui, l’action de ce 03 Mai 2012, consistait à venir déterrer la liberté de la presse dans les cimetières et la ramener dans la cité où elle doit encore agir pour un changement des comportements.

Pour Kaddy AZUBA de la radio Okapi, les journalistes du Sud – Kivu doivent prendre pour modèle les 3 confrères assassinés, qui ont été privés de la parole par les coups de balle mais dont leur professionnalisme reste gravé dans la mémoire des auteurs des médias sudkivutiens.

Le Centre Olame qui a pris part à cette activité, rappel aux personnes de bonne volonté et aux activistes des droits de l’homme qu’il est temps de renforcer le plaidoyer auprès des autorités compétentes de la RD Congo pour que les présumés auteurs de ces crimes soient jugés et punis conformément  aux textes légaux. Le silence des différents acteurs face à ces crimes ignobles et mal orientés c’est un danger pour l’avenir et la dignité de l’homme.

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LES ORGANISATIONS CONGOLAISES DE LA SOCIETE CIVILE ET ORGANISATIONS INTERNATIONALES DEMANDENT L’ARRESTATION DE Bosco NTAGANDA

Le 3 mai 2012
L’honorable Hillary Rodham Clinton
Secrétaire d’État
United States Department of State
2201 C St, NW
Washington, DC 20520

Madame la Secrétaire d’État,

Nous soussignées, 142 organisations congolaises et internationales de la société civile et de défense des droits humains, appelons le gouvernement américain à faire preuve, de toute urgence, de leadership sur le plan diplomatique afin d’apporter son soutien au gouvernement de la République démocratique du Congo pour arrêter Bosco Ntaganda.
Les violations brutales des droits humains commises par Ntaganda pendant de nombreuses années ont affecté des dizaines de milliers de citoyens congolais dans l’est de la RD Congo. Sa position en tant qu’officier haut gradé de l’armée congolaise, tout comme sa capacité à continuer à perpétrer des exactions, constitue l’exemple le plus flagrant de la culture d’impunité aux effets destructeurs qui prévaut en RD Congo.
Comme vous le savez, Ntaganda est recherché, en vertu d’un mandat d’arrêt délivré par la Cour pénale internationale (CPI) pour crime de guerre pour le recrutement d’enfants soldats de moins de 15 ans et leur engagement actif aux hostilités de 2002-2003 dans le district de l’Ituri, dans le nord-est de la RD Congo. En dépit de ce mandat d’arrêt et l’obligation légale du gouvernement congolais – en tant qu’État partie à la CPI – d’exécuter ce mandat, Ntaganda a été promu général au sein de l’armée congolaise en 2009. Il continue d’être impliqué dans des violations graves des droits humains, notamment des meurtres, des violences sexuelles, des actes de torture et toujours le recrutement d’enfants soldats. Jusqu’à il y a quelques semaines, il vivait au vu et au su de tous à Goma, dans l’est de la RD Congo, sans crainte d’être arrêté. Il était considéré par le gouvernement congolais comme un partenaire incontournable pour le processus de paix.
Le fait que Bosco Ntaganda puisse éviter son arrestation démontre les grandes difficultés en matière de l’État de droit dans l’est de la RD Congo. La population de l’est de la RD Congo s’oppose depuis longtemps à l’impunité pour des auteurs des atteintes graves aux droits humains. Son désir de justice est ardent, surtout face aux atrocités commises par Ntaganda. Les organisations congolaises et internationales de défense des droits humains ont dénoncé à de nombreuses reprises la promotion de Ntaganda au grade de général, les crimes qu’il continue de perpétrer et le fait qu’il ne soit pas arrêté. Les militants congolais des droits humains l’ont fait au prix d’énormes risques pour eux-mêmes et pour leurs familles.
Nous avons à nouveau l’espoir que la justice pourra être rendue. En avril, la situation a considérablement changé lorsque Ntaganda a cherché en vain à organiser des
défections à grande échelle au sein de l’armée congolaise. Face à la crise, le président congolais, Joseph Kabila, lors d’un meeting public à Goma, a donné le signal d’un changement de position du gouvernement à l’égard de Ntaganda. Il a indiqué qu’il envisageait de l’arrêter et que l’indiscipline dans les rangs de l’armée ne serait pas tolérée. Des membres de la communauté internationale, dont l’ambassadeur américain en RD Congo, ainsi que le ministre belge des Affaires étrangères, l’ambassadeur néerlandais et d’autres, ont également appelé publiquement à l’arrestation de Ntaganda et à son transfert à la CPI. Nous avons accueilli ces propos avec grande satisfaction.

Nous attendons maintenant une action concrète pour arrêter légalement Ntaganda tout en protégeant les civils contre toute retombée éventuelle. Une meilleure sécurité pour la population se base sur l’État de droit et doit commencer par son arrestation. Cela ne peut attendre. Ntaganda, qui est toujours en liberté, s’est récemment séparé de l’armée et se trouverait dans son ranch ou près de son ranch dans le territoire du Masisi (Nord-Kivu), avec un nombre considérable de ses partisans. L’absence d’action visant à arrêter Ntaganda constitue une source constante d’anxiété et de traumatisme pour la population de l’est de la RD Congo, qui craint qu’il ne déclenche une nouvelle vague de violences et de violations des droits humains comme il l’a fait dans le passé. Les récentes violences dans le territoire de Masisi sont des signes forts indiquant que ceci est déjà en cours, et que Ntaganda est en train de rassembler les troupes qui lui sont fidèles. L’absence d’action visant à arrêter Ntaganda risque de déboucher sur une détérioration de la situation sécuritaire et sur de nouvelles attaques contre les civils. Il faudrait éviter cela.
Au nom de la société civile congolaise et des milliers de victimes des crimes de Ntaganda, nous appelons le gouvernement américain à :

  • Aider le gouvernement congolais à planifier et à procéder de toute urgence à l’arrestation de Bosco Ntaganda, notamment en procurant au gouvernement un soutien à travers la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Congo, la MONUSCO, pour que Ntaganda soit traduit en justice.
  • Presser le gouvernement rwandais, qui a appuyé Ntaganda dans le passé, de soutenir l’arrestation légale de Ntaganda par le gouvernement congolais et de lui refuser l’asile.
  • Accorder la priorité à la réforme globale du secteur de la sécurité en RD Congo, qui comprend un mécanisme de contrôle pour démettre les officiers supérieurs avec un passé de violations graves du droit international humanitaire et des droits humains, et pour les traduire en justice.

Le 14 mars, notre combat contre l’impunité a connu un nouvel élan important lorsque les juges de la CPI à La Haye ont reconnu Thomas Lubanga Dyilo coupable de crimes de guerre perpétrés en RD Congo. Comme l’ont déclaré publiquement des associations congolaises de défense des droits humains dans les semaines qui ont suivi, l’heure est maintenant venue pour le co-accusé de Lubanga, Bosco Ntaganda, d’affronter à son tour la justice. Continuer la lecture

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CONGOLESE AND INTERNATIONAL CIVIL SOCIETY AND HUMAN RIGHTS ORGANISATIONS CALL OF Bosco NTAGANDA ARRESTATION IN DRC

May 3, 2012
The Honorable Hillary Rodham Clinton Secretary of State
United States Department of State
2201 C St, NW
Washington, DC 20520

Dear Madam Secretary:
We, the 142 undersigned Congolese and international civil society and human rights organizations, call on the government of the United States to provide urgent diplomatic leadership and support to the government of the Democratic Republic of Congo to arrest Bosco Ntaganda.
Ntaganda’s brutal human rights abuses over many years have affected tens of thousands of Congolese citizens in eastern Congo. His position as a high-ranking officer in the Congolese army, together with his ability to continue to perpetrate abuses is the most flagrant case of Congo’s destructive culture of impunity.
As you will know, Ntaganda is wanted on an arrest warrant from the International Criminal Court (ICC) for the war crime of conscripting and enlisting children under the age of 15 and using them to actively participate in hostilities in 2002-2003 in Ituri district, northeastern Congo. Despite the warrant, and the Congolese government’s legal obligation to execute it as a state party to the ICC, Ntaganda was made a general in the Congolese army in 2009 and continues to be implicated in other grave violations of human rights, including unlawful killings, sexual violence, torture, and the recruitment of child soldiers. Until a few weeks ago, he lived openly in Goma, eastern Congo, without fear of arrest. He was considered by the Congolese government as necessary for the peace process.
Ntaganda’s avoidance of arrest is emblematic of continued lawlessness in eastern Congo. The people of eastern Congo have long stood against impunity for the perpetrators of serious human rights violations. Their desire for justice burns strong, especially in the face of ongoing atrocities. Congolese and international human rights organizations have repeatedly denounced Ntaganda’s promotion to general, his ongoing crimes, and the failure to arrest him. Congolese human rights activists have done so at great personal risk to themselves and their families.
We have new hope that justice might be done. In April, the situation changed dramatically when Ntaganda unsuccessfully sought to organize large-scale defections from the Congolese army. In the face of the crisis, Congolese President Joseph Kabila, at a public meeting in Goma, signaled a change in the government’s stance toward Ntaganda. He indicated he was considering arresting him and that indiscipline in the army would not be tolerated. Members of the international community, including the United States ambassador to Congo, as well as the Belgian foreign minister, the ambassador of the Netherlands to Congo and others, also publicly called for Ntaganda’s arrest and his transfer to the ICC. These statements were very welcome.

We now await concrete action to lawfully arrest Ntaganda in a manner that protects civilians from any potential fallout. Improved security for the population, based on the rule of law, begins with his arrest. It cannot wait any longer. Ntaganda remains at large, has recently separated from the army, and is reportedly at, or near, his ranch in Masisi territory, North Kivu, with a significant group of supporters. The failure to arrest Ntaganda is a source of anxiety and trauma for the population of eastern Congo who fear he could launch a new wave of violence and human rights abuses as he has done in the past. The recent violence in Masisi territory is a strong indication that this is already occurring and that Ntaganda is regrouping troops loyal to him. Lack of action to arrest Ntaganda could result in a further deterioration of the security situation and new attacks on civilians. This must be avoided.
On behalf of Congolese civil society and the thousands of victims of Ntaganda’s crimes, we call on the government of the United States to:

  • Support the Congolese government to urgently plan and carry out a lawful arrest of Bosco Ntaganda, including providing support through the United Nations peacekeeping mission in Congo, MONUSCO, so that he can be brought to justice.
  • Press the government of Rwanda, which has backed Ntaganda in the past, to support the lawful arrest of Ntaganda by the Congolese government and not provide him with sanctuary.
  • Prioritize comprehensive security sector reform in Congo that includes a vetting mechanism to remove senior officers with a record of serious violations of international humanitarian and human rights law and bring them to justice. Continuer la lecture
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