LA REVISION DU FICHIER ELECTORALE AU SUD – KIVU

Après le délai prévu par le bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante, 3 mois, pour la révision du fichier électorale, 10 jours de prolongation de cette opération ont été ajoutés à partir du 1er juillet. Les motifs de cette prolongation c’est la grève des agents électoraux, l’insuffisance des kits électoraux pour couvrir toute la province et le nombre atteint depuis le début des opérations d’enrôlement.
Pour ce faire ; les kits ont été renforcés dans la province par la CENI, les mécanismes pour détourner tout mouvement de grève des agents électoraux ont été mis en place certaines organisations locales de développement et les mouvements associatifs sensibilisent la population pour aller se faire enrôler dans les centres de la CENI.
Depuis le lundi 04 juillet 2011, le Centre Olame a renforcé ses sensibilisations portant sur la révision du fichier électoral dans les territoires et villages où il exécute ses activités. On espère atteindre dans trois territoires à peu – près 30.000 personnes dans les communautés pour accomplir ce devoir civique. Les animateurs du Centre Olame demandent aux hommes et femmes en âge de se faire enrôler de se hâter massivement vers les centre de la CENI enfin de jouir d’un droit civique : Elire son dirigeant.

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« SUD KIVU SANS 30 JUIN 2011 »

Tel a été le mot d’ordre du bureau de coordination de la société civile du Sud – Kivu pour le jeudi 30 Juin 2011. Ce mot d’ordre a été observé par toutes les organisations membre de la société civile et les agents des services étatiques. Les magasins ont ouvert leur porte, les commerçants ont vaqués à leurs occupations, et le transport n’était pas perturbé. Une vie normale pour le paisible citoyen congolais de Bukavu. Sur toute l’étendu de la province, les bureaux sont restés fermés et c’étais un jour de repos et de méditation pour les employés. « Quel congo pour nos enfants et notre postérité… » chuchotaient les langues sages sur les artères de la rue… Personne ne pouvait s’imaginer qu’à la veille des élections un tel événement pouvait passer inaperçu dans une région stratégique comme le Sud – Kivu.

Les manifestant au sit-in à la place de l'indépendance

Les manifestant au sit-in à la place de l’indépendance

Par contre les organisations de la société civile du Sud – Kivu, dont le Centre Olame fait partie, ont lancé un appel aux acteurs de la société civile à participer massivement au sit-in prévu ce 30 juin 2011, à partir de 8 heures précises en tenue de deuil à la « place de l’indépendance » afin de compatir avec les frères et sœurs victimes des enlèvements et exactions graves.

Pendant 45 minutes à peu près, des hommes et des femmes, membre des organisations alliées à la coordination de la société civile, ont observé ce sit-in. Sous un calme apparent, en tenu de deuil et visages désolation, mains sur la joue, les sit-innéistes ont observés les consignes du jour. Brandissant les calicots et papiers collés aux dos et poitrines sur lesquels ont pouvait lire : « 51 ans après l’indépendance de la RD Congo, le Sud – Kivu ne mérite pas l’insécurité permanente », « peuple congolais, mobilise toi pour défendre ton destin », « nous n’avons pas des filles vierge à sacrifier aux criminels », etc.

Les manifestants en route vers le bureau de la société civile

Les manifestants en route vers le bureau de la société civile

Mme Elodie NTAMUZINDA, présidente de la société civile du Sud – Kivu, avec toutes les organisations présentes, se sont rendues après ce sit-in au bureau de la coordination de la société civile dans une marche pacifique sans tam tam. Sur la route, la population pouvait lire et interpréter les différents messages sur les banderoles et papiers. C’est à son bureau où elle a pris la parole devant la presse locale pour remercier les différentes organisations présentes à cette activité de plaidoyer et justifier le mobil de ce sit-in. Dans son speech, elle a dit que ce sit-in a atteint son objectif de rappeler aux autorités locales et nationales sur la situation sécuritaire et humanitaire qui ne cesse de se dégrader au jour le jour sur toute l’étendue de la Province du Sud Kivu, les multiples  et graves violations des droits de l’homme et du droit humanitaire international  qui s’en suivent  notamment la  prise en otage, les meurtres et assassinats, l’esclavage sexuel, les viols perpétuels des femmes et jeunes filles, le pillage  systématique des ressources naturelles et champêtres,  l’incendie des villages,  l’imposition de la rançon aux victimes,  le déplacement forcé des populations…

A droite, Mme Elodie Ntamuzinda, devant le bureau de la société civile avant son point de presse

Elle a poursuivi son speech en déclarant « … rien ne sert de célébrer cette journée pendant que nos populations continuent à subir les affres des hommes en armes et en uniformes … »

Le Centre Olame, partie prenante l’organisation de cette activité et membre permanent du bureau de coordination de la société civile, s’est réjouit de la réussite de cette activité conjointe. Sa participation dans la préparation d’un mémorandum et l’organisation technique de cette activité ont été saluées par la présidente de la société civile.  Nous espérons que cette action aura ses effets dans la province du Sud – Kivu en particulier et le pays en générale.

Bâtir un Congo plus beau qu’avant : un devoir à accomplir pour célébrer le 30 juin de chaque année!

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DRESSONS NOS FRONTS: RD Congo

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LES ELECTIONS EN RD Congo : ALLEZ – Y LES FEMMES

La participation de la femme dans la gestion de la chose publique et les instances politiques de prise de décision en République Démocratique du Congo, attirent l’attention du bas peuple et des analystes politiques aujourd’hui. Pour contribuer aux efforts fournis dans le but de relever ce défi, le  Centre Olame et le Caucus des femmes pour la paix ont initié un projet de sensibilisation et conscientisation sur la participation de la femme dans le processus électoral et sa représentativité dans les instances de prises de décision. C’est dans ce cadre qu’un atelier de réflexion sur les stratégies de conscientisation et d’implication des femmes dans le processus électoral  a été organisé par ces deux organisations, à Bukavu, dans la grande salle de la Maison Antoinette, ce jeudi, 16 Juin 2011.  Plus de 40 femmes leaders des confessions religieuses, femmes activistes et femmes leaders d’opinions venant de différents territoires participent depuis ce matin à cet atelier.

A droite, Mathilde M. prononçant le mot d'ouverture accompagnée d'Anne Bisimwa, Animatrice  de Caucus des Femmes

A droite, Mathilde M. prononçant le mot d’ouverture accompagnée d’Anne Bisimwa, Animatrice de Caucus des Femmes

A l’ouverture de cet atelier, Mademoiselle Mathilde MUHINDO, Directrice du Centre Olame, a invité les participantes à avoir une vision commune, un seul objectif et une planification réelle pour la mise en œuvre des stratégies qui y seront dégagées. Ces stratégies doivent rendre possible la réelle participation active des femmes dans la gestion quotidienne de la chose publique et au développement des entités décentralisées. Elle a ajouté : « …les femmes doivent être unies pour conduire les femmes aux sièges et instances de décisions politiques en RD Congo, et les mêmes résultats doivent être observés dans les organisations sociales apolitiques… ». Certes, dans un processus de démocratisation la prise en charge de l’aspect ‘genre’ au niveau social qu’institutionnel nécessite une conscientisation communautaire.

En effet,  sur le plan réel, en RD Congo en général et au Sud – Kivu en particulier, la participation de la femme  reste encore très marginale. Il se fait  que la société, et particulièrement le cadre politique congolais, continue à mettre en place et à développer des mécanismes  ne permettant pas une équitable participation de la femme, telle qu’elle se trouve prisonnière d’un environnement radical masculin, qui la domine et cherche à se justifier par de bonnes raisons dans tous les domaines d’existence surtout en politique où c’est pire.

A titre illustratif, dans la province du Sud-Kivu, au cours du processus électoral de 2006, la mobilisation de toutes les couches sociales, et spécialement les femmes,  a été grande, mais les scores des femmes candidates ont été  très médiocres.

Les législatives provinciales au Sud – Kivu, sur 923 candidats (dont 84 femmes soit, 9.1%) pour 36 sièges au parlement provinciale, une seule femme a  totalisé les voix requises pour être admise au parlement sur toute l’étendue de la province. Les législatives nationales, pour 500 sièges à l’assemblée nationale 42 femmes siègent (au Sud – Kivu, sur 589 candidats dont 56 femmes, 1 seule femme siège au niveau national).

Il ressort de tout ce qui précède, que non seulement la loi électorale a été anticonstitutionnelle à l’égard de la femme, mais qu’il y a aussi une mauvaise compréhension de la question genre par les gardiens des coutumes et traditions, ainsi que par plusieurs hommes politiques et femmes non instruites. Ce qui conduit à la persistance des obstacles d’ordre traditionnel et culturel, notamment les coutumes rétrogrades, les habitudes culturelles (qui créent un complexe d’infériorité dans le chef de la femme et de supériorité dans celui de l’homme  pensant être le seul capable de diriger).

Vue de dos: Mathilde M. Directrice du Centre Olame et Solange Lwashigade Caucus des Femmes; Vue d face: quelques femmes participantes

A l’aube des élections prévue en RD Congo pour 2011 et au regard de ce tableau sombre, toutes choses restant égales, les indicateurs projetés démontrent qu’il est impérieux de mettre en place des stratégies visant à faire participer dans les instances de prise de décision politique et de la gestion des affaires publiques. Une analyse critique sur la mise en œuvre des stratégies qui filtreront à la fin de cet atelier vaudra mieux dans nos prochaines rédactions…

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ASSASSINAT DE SERGE MAHESHE: QUATRE ANS APRÈS

Les activistes des droits de l’homme du Sud – Kivu ont organisés, le lundi 13 juin 2011, une marche à Bukavu à l’occasion du quatrième anniversaire de la mort du journaliste de la Radio  Okapi, Serge MahesheLe 13 juin 2007 – 13 juin 2011, quatre ans, jours pour jour après l’assassinat de Serge Maheshe. La scène s’était passée vers 19h 10’, heure locale, sur avenue Saïo, dans le quartier Ndendere, ville de Bukavu, Commune d’Ibanda, par des hommes armés. Ce soir, l’importuné était avec ses 2 amis d’enfance dont Serge MUHIMA et Alain MULIMBI sur cette avenue dans la famille d’Alain M. qui préparait son mariage pour le 16 juin de la même année. Pendant qu’ils se disaient un mot d’au revoir sur la route, les assaillants en ont profité pour réaliser leur mission : mettre fin à la vie de Serge Maheshe. Sans ne leur avoir adressé aucun mot, ils ont maitrisé toute l’équipe et un d’eux a tiré à bout portant sur la victime. Trois balles logées dans la poitrine ont suffi pour que Serge cesse de se manifester. Ses deux amis sont intervenus mais sans succès!

Serge Maheshe, assassiné le 13 juin 2007

La même nuit, la police provinciale avait lancé des enquêtes et des présumés assassins ont été arrêtés le matin du 14 juin. Le premier procès avait commencé vers 18h heure locale en présence de l’autorité provinciale qui était le premier à intervenir sur les ondes en ces termes : « … je demande qu’une enquête soit faite et qu’un procès soit ouvert dans 48h°° pour que justice soit faite …. ».

Quatre ans après l’assassinat de Serge Maheshe, les activistes de droit de l’homme du Sud Kivu s’interrogent sur les résultats de la déclaration de l’autorité provinciale et des enquêtes et procès entamés. C’est dans ce cadre qu’une marche a été organisée  le 13 juin à Bukavu. Cette journée  a commencée par une messe d’action de grâce dite à la Cathédrale Notre Dame de la Paix de Bukavu où les membres de la famille de Serge Maheshe ont pris part. La marche est partie du bureau du Radhoski (Le Réseau des activistes des droits de l’homme) jusqu’au cimetière Kilomètres 4 de la Brasserie. Des gerbes de fleurs ont été déposées sur la tombe de Serge Maheshe.

Au terme de la marche, le secrétaire exécutif du Radhoski, Dercy Tubibu Muley Ley, a déclaré que le procès des assassins de Serge Maheshe mérite qu’un tribunal compétent y revienne car, selon lui, le verdict qui avait été rendu par le tribunal militaire n’a convaincu personne. Plusieurs activistes de droit de l’homme ont soutenu ce point de vue et font des analyses sur d’autres meurtres et crimes commis dans la ville qui restent sans suite. Il a ajouté : «Jusque là des zones d’ombres persistent dans la façon dont  le  jugement  avait  été  rendu. L’analyse  balistique et l’autopsie notamment n’ont pas été effectuées. Nous attendons à ce qu’on puisse reprendre ce procès pour que la vérité  puisse éclater  au  grand jour.»

En marge de la commémoration du quatrième anniversaire de la mort de Serge Maheshe, le «Centre Olame», une organisation œuvrant pour la promotion de la femme et de la jeune fille ainsi que de protection des  Droits de l’Homme, rappel à l’opinion publique qu’en plus du procès Serge Maheshe qui n’a pas abouti, le procès Mzee Munzihirwa, le prélat catholique de la province, n’a jamais eu lieu ; le procès Pascale KABUNGULU, de Héritier de la Justice, reste pendant ; le procès Didas Namujimbo, journaliste à la radio Okapi, va bientôt s’éteindre comme une bougie ; et des procès des autres Congolais assassinés pour leurs opinions politiques demeurent sans suite. Il est temps que l’autorité congolaise s’implique pour que tous ces procès des défenseurs de droit de l’homme et activistes soient rouverts et aboutissent sans lenteur.

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