LE CENTRE OLAME DANS LES ACTIVITES COMMEMORATIVES DU MOIS DE LA FEMME, MARS 2012.

Thème international : « L’autonomisation des femmes rurales et leur rôle dans l’éradication de la pauvreté et de la faim, le développement et les défis actuels ».

Thème national: « Investissons dans les femmes rurales de la base pour garantir la réduction de la pauvreté, la paix et la modernité en RD Congo ».

Dans sa dynamique d’œuvrer pour l’autopromotion de la femme, le Centre Olame s’est impliqué pleinement dans l’accompagnement de femmes en vue de la commémoration du mois mars 2012 ; leur dédié. Cette année, le Centre Olame a inscrit une nouvelle dynamique dans la commémoration de ce mois, cette dynamique semble renouer avec la vision des Nations Unies quand elles avaient institué le 08 mars, Journée Internationale de la Femme (JIF), qu’elles voulaient comme : « journée de manifestations de rues revendicatives ».

Dans sa vision, le Centre Olame a voulu que la femme se réapproprie ce mois de mars, en s’y prenant beaucoup plus tôt, et surtout la journée commémorative du 08 mars qui, selon ses analyses et les critiques qui fusaient de partout selon quoi, la commémoration de cette journée s’était déjà démarquée de la manière dont cela était fait il y a une décennie. Il s’avère que cette journée était déjà récupérée, instrumentalisée et commercialisée à outrance par les politiciens qui en ont réduit les manifestations essentielles, pour les femmes et les filles, à un port ostentatoire de nouveaux pagnes et de t-shirts portant l’effigie de politiciens au cours d’un défilé exubérant et enfin à un partage de rafraîchissement.

Au cours de toutes les réunions avec les autres organisations qui travaillent pour l’autopromotion de la femme à la base, le Centre Olame a montré que ce mois de mars 2012 était une opportunité pour plaider en faveur des causes de la femme, de promouvoir le leadership féminin et les compétences de la femme et surtout de montrer aux femmes d’ici chez-nous qu’il y en a parmi elles qui ont su bien faire leur travail et dont les mérites ont dépassé les frontières de notre pays pour être reconnus par certaines organisations internationales, ce qui justifie les prix internationaux dont elles ont été primées. Dans cet élan seulement l’on ouvrira de nouveaux horizons à la femme en anticipant déjà mars 2013, avec l’appui des autorités et ce, à travers des outils de sensibilisation, tels que : conférences de presse, émissions radio, affiches, calicots, etc.

Le Centre Olame a voulu que cette année, à l’occasion de la JIF 2012, de manière critique, la femme s’auto évalue. Qu’elle voie si elle a fait des avancées dans ses revendications et qu’elle prenne conscience des défis majeurs qui l’attendent et qu’elle doit relever. C’est entre autres le processus électoral en cours dans notre pays, il devrait être pour la femme une opportunité à saisir pour occuper à coter des hommes une place dans les instances de prise de décisions, ce qui lui permettra d’évoluer aussi selon sa mission de créature digne, voulue à l’image et à la ressemblance de Dieu, dont la mission est d’humaniser ce monde qui va à la dérive en banalisant la vie.

 


Mois de la femme, implication du Centre Olame dans des activités au fil de jours.

16 février 2012 : -A la Division provinciale du Genre, Famille et Enfant, le Centre Olame participe au lancement d’une série de réunions préparatoires de la commémoration du mois de la femme au Sud-Kivu. Au cours de cette réunion présidée par Mme Jacqueline Ngengele, Chef de Division provinciale du Genre, Famille et Enfant au Sud-Kivu, l’on a présenté le thème de l’année et l’on a recueilli des propositions et orientations des activités pendant le mois de la femme puis des divers. A part le thème international et le thème national, Mme Jacqueline Ngengele a donné aussi les thèmes secondaires : « Le financement de la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes » et « L’engagement des jeunes femmes et hommes, filles et garçons dans la promotion de l’égalité ». Les participants devaient aussi choisir le lieu où se dérouleront les manifestations du 08 mars. Ils devaient choisir entre Kavumu et Fizi. Kavumu fut retenu à cause de son accessibilité et de sa « stabilité sécuritaire ». Au cours de cette réunion la Division provinciale du Genre, Famille et Enfant avait dévoilé aussi son chronogramme des activités pour la célébration du mois de la femme ainsi constitué :

→Du 23 février au 25 février 2012 : formation avec différents partenaires et organisations locales de femmes,

→Le 01 mars 2012 : journée de sensibilisation des « points focaux genre » avec la MONUSCO,

→Le 08 mars 2012 : défilé à Kavumu,

→Du 13 au 14 mars 2012 : séances de vulgarisation des textes légaux publiés par la Division provinciale du Genre, Famille et Enfant grâce à l’appui financier d’ONU-Femmes,

→Du 20 au 23 mars 2012 : formation de magistrats,

→Le 26 mars 2012 : causerie avec des étudiants sur le thème « Genre »,

→Le 31 mars 2012 : clôture du mois de la femme à Uvira par une formation sur le « Genre ».

21 février 2012 : -A la Division provinciale du Genre, Famille et Enfant, le Centre Olame participe à une réunion autour de deux points : présentation des chronogrammes des organisations et constitution des commissions.

Dans son chronogramme présenté à l’assistance, le Centre Olame a montré qu’il prévoyait une tribune d’expression libre pour que les femmes rurales expriment leurs attentes. Pour sensibiliser la femme en rapport avec les thèmes retenus pour cette année, le Centre Olame envisage de produire des émissions radios, peindre des calicots avec des messages percutants, organiser des rencontres avec différents réseaux de femmes pour réfléchir sur la manière de faire recouvrer à la journée du 08 mars sa signification originelle, effectuer une visite au camp de déplacés de Nyamarege en territoire de Walungu, tenir des conférences de presse sur la thématique de la Journée Internationale de la Femme.

Au cours de cette réunion six commissions furent constituées, à savoir : mobilisation humaine, mobilisation financière, logistique, média, protocole et santé. Le Centre Olame fut désigné pour constituer la commission de mobilisation humaine car il a plusieurs sites d’activités à Kavumu. La Division provinciale du Genre, Famille et Enfant fut désignée pour chapeauter les commissions des ressources financières et de logistique.

29 février 2012 : -Au Centre Olame : rencontre d’échanges entre le Centre Olame avec les femmes responsables des organisations qui travaillent avec les femmes dans les milieux ruraux. Etaient présentes les organisations sœurs : UWAKI/Sud-Kivu, SARCAF, COMITE ANTI BWAKI, ACTION D’ESPOIR, APDVE, INITIATIVE ALFA, AMALDEFEA. L’objectif de cette rencontre était de réfléchir sur le thème national de la Journée Internationale de la Femme (JIF) 2012. Cette réflexion était axée autour de trois questions, à savoir :

  1. Comment procéder pour faire entendre la voix de la femme rurale ?
  2. Comment faire parler les femmes et leur envoyer des messages d’éveil afin de leur éviter de tomber dans le piège d’instrumentalisation de la JIF ?
  3. Est-ce que les femmes, elles-mêmes, comprennent le vrai sens et/ou ont-elles la même compréhension de la JIF (par rapport au thème : « genre et parité ») ? Qu’en est-il des hommes ?

Après débats, trois mots clés ont été tirés du thème de la JIF 2012 : « Paix, Pauvreté et Modernité ». Le mot « Paix » avait été retenu comme thème central de la JIF 2012 au Sud-Kivu. De ce mot clé sont sortis deux messages à vulgariser à l’occasion de la JIF 2012 par le biais d’émissions radio, de conférences de presse, d’affiches, de calicots, etc. Ces messages sont :

-« Garantissez-nous la paix et la sécurité durable et nous travaillerons mieux pour réduire la pauvreté en milieu rural »

-« Renforcez le travail de la femme rurale en la dotant d’intrants et outils agricoles modernes et appropriés en vue d’améliorer la production ».

Ces messages seront illustrés par des images dont la première portera une colombe enchaînée, une femme qui est dans son champ avec de cultures en mauvais état et un militaire armé à son côté.

La deuxième image représentera une femme dans son champ avec des cultures en bon état, un militaire en position de déposer son arme et une colombe qui s’envole.

Un prochain rendez-vous fut fixé par les participantes à cette réunion au 04 mars 2012, au Comité Anti Bwaki, pour une conférence de presse.

01 mars 2012 : -A la Division provinciale du Genre, Famille et Enfant, rencontre de différentes commissions. Le Centre Olame, chargé de la commission de mobilisation humaine, avec les autres commissions, prennent part aux échanges sur la projection du déroulement des manifestations de la commémoration de la JIF 2012 dont les manifestations seront organisées à Kavumu.

Compte tenu de la situation actuelle de la femme rurale à l’Est de la RDC: déplacée vivant dans un dénuement indescriptible, victime de viol et de toutes autres violences,… En vertu de quoi fallait-il organiser un défilé le 08 mars 2012 ? Tel fut le questionnement pour le Centre Olame pour qui il n’était point indiqué de défiler en ce 08 mars 2012. Il fallait réfléchir sur la situation réelle de la femme rurale et voir comment créer un cadre d’échange, pour l’outiller en vue de son autoprise en charge, ceci lui éviterait de continuer à tendre la main, pour la rendre autonome. Pour le Centre Olame, le 08 mars 2012 sera le jour de porter devant les autorités politiques les revendications des femmes.

La commission des ressources humaines s’était résolue alors de faire une descente de sensibilisation sur terrain à Kavumu, spécialement auprès de femmes, de leaders locaux, de confessions religieuses, de services publics,… Pour réaliser cette activité, la commission avait besoin d’argent. A cet effet, la prévision budgétaire suivante fut exposée: transport 120 $ US aller et retour (8 personnes), restauration 40 $ US et communication 40 $ US.

Après cette date le centre Olame fut écarté de la commission de mobilisation car, il n’avait plus été mis au courant de l’évolution des préparatifs, vraisemblablement à cause de sa position incisive vis-à-vis du défilé ! Toutefois, pour tenir sa promesse et surtout pour accomplir son devoir de promouvoir la dignité de la femme, Françoise Wakilongo et Balungwe Furaha, stagiaire ont quand même effectué deux descentes à Kavumu, respectivement le 5 mars 2012 et le 6 mars 2012, en vue de préparer les messages des femmes. Ceux-ci étaient inscrits sur des papiers duplicateurs et des calicots, pour être utilisés par les femmes rurales au cours du défilé du 08 mars et ainsi, faire passer leur message. Jusqu’au 05 mars 2012, la femme rurale n’avait pas encore reçu d’espace pour s’exprimer lors des manifestations du 08 mars 2012, or c’est elle qui était particulièrement honorée cette année. Le Centre Olame avait apprêté deux calicots reprennant le thème national mais en intégrant les réclamations de la femme en swahili : « Mtuakikishie amani na usalama wa kudumu, nasi tutatumika vizuri na zaidi ili kupunguze umaskini vijini mwetu », et sur les messages défilant figuraient différentes revendications en swahili et en français: « non à l’impunité », « tunakataa ubakaji », « tunaomba ukingo kwa wajane, wazee », « la paix », « la justice », « non à la prime », « retour des troupes étrangères », « magonjwa ya mimea».

02 mars 2012 : -Descente du Centre Olame à la paroisse de Burhale et à Nzibira, en territoire de Walungu, pour deux objectifs :

  1. Partager avec le curé de la paroisse de Burhale sur les propositions du Centre Olame en rapport avec la JIF 2012,
  2. Faire un état des lieux de déplacés Du territoire de Shabunda qui sont à Nzibira.

Au sujet du premier point, l’entretien avec le curé a porté sur le thème national de la JIF 2012 et sur les deux thèmes retenus par la paroisse de Burhale pour commémorer le 08 mars :

« La place de la femme dans la vie courante et dans la gestion des affaires » dont la visée est, selon le curé de la paroisse, d’amener la femme à prendre certaines responsabilités au sein des structures de prise de décisions, lui éviter le complexe d’infériorité mais aussi évaluer ses compétences,

« Réintégration de la femme dans les Communautés Ecclésiales Vivantes de Base (CEVB) pour les redynamiser », dans le but de confier à la femme différentes responsabilités au niveau des activités paroissiales, en commençant par les CEVB et ce, moyennant certaines exigences, entre autres : être respectueuse, sage et en mesure de bien gérer son ménage, …

Le curé a indiqué à l’équipe du Centre Olame que la paroisse compte commémorer la journée du 08 mars 2012 en trois étapes consécutives : messe d’action de grâce, instructions en rapport avec les thèmes retenus par la paroisse et présentation de saynètes.

-Le Centre Olame passe des émissions de sensibilisation à Radio Maria et à la radio maendeleo. L’émission porte essentiellement sur le programme arrêté par le Centre Olame pour le mois de la femme.

03 mars 2012 : -Dans la salle du Comité Anti Bwaki : avec les organisations des femmes intervenant à la base en milieu rural, le Centre Olame participe à une conférence dont le but était de fixer l’opinion sur l’importance de la journée du 08 mars dédiée à la femme : réfléchir et partager les avancées et les défis majeurs relatifs à la situation de la femme.

06 mars 2012 : -Au Centre Olame : séance de réflexion, préparatoire de la Journée Internationale de la Femme 2012, entre le Centre Olame et le Comité Diocésain des Femmes (CDF) des doyennés Bukavu I et II. Trois points essentiels ont été examinés, à savoir : l’examen du rapport de la conférence de presse du 03 mars 2012 au Comité Anti Bwaki, rapport de la fête de la Journée Internationale de la Femme (JIF 2012). En gros, sur ces trois points, les participantes ont arrêté ceci :

  1. A.      Au sujet de la conférence de presse du 03 mars 2012, l’objectif principal de cette conférence de presse était de voir comment redonner à la Journée Internationale de la Femme sa véritable image. Les participantes à cette conférence avaient décidé de créer une commission de suivi des thèmes et voir comment adapter le thème aux contextes de notre région.
  2. B.      Au sujet de la Journée Internationale de la Femme, 08 mars 2012, unanimement, les participantes ont blâmé le fait que la commémoration de la journée du 08 mars s’est déjà démarquée de la manière dont cela était fait il y a une décennie. Pour elles, il était opportun que la femme se réapproprie « son mois », le mois de mars, et surtout la journée commémorative du 08 mars, en s’y prenant beaucoup plus tôt car, après des analyses corroborées par les critiques qui fusaient de partout, Il s’avère que cette journée était déjà récupérée, instrumentalisée et commercialisée à outrance par les politiciens qui en ont réduit les manifestations essentielles, pour les femmes et les filles, à un port ostentatoire de nouveaux pagnes et de t-shirts portant l’effigie de politiciens au cours d’un défilé exubérant clôturé par un partage de rafraîchissement !

Les participantes se sont convenues de consacrer la journée du 08 mars 2012 à la réflexion, à la prière et à des manifestations revendicatives des droits de la femme. Elles ont échangé sur les programmes de femmes dans leur paroisse : messe, saynètes, apostolat, conférences, journées de réflexion et de méditation… Pour honorer la femme, les participantes sont tombées d’accord pour célébrer la clôture du mois de la femme le 26 mars 2012, en la solennité de l’Annonciation du Seigneur. En cette occasion, l’on montrera qu’il y a au sein de notre communauté sud-kivutienne des femmes qui font très bien leur travail et, cela a été reconnu et revalorisé par certaines institutions internationales qui leur ont décerné des prix de renommée internationale dans divers domaines. Le Centre Olame fut chargé de présenter ces femmes lauréates au cours de la messe qui sera célébrée par l’archevêque Bukavu, Mgr François-Xavier Maroy, en la cathédrale d’Ibanda.

  1. C.      Au sujet de l’initiative « 50 FC de la femme pour la femme », un rapport détaillé de l’évolution des contributions de chaque paroisse a été présenté.

 

08 mars 2012 : journée commémorative. En cette circonstance, le Centre Olame a organisé une journée de réflexion dans la salle Antoinette à Bugabo avec deux autres organisations qui travaillent à la base avec la femme. Il s’agit de: Laisser l’Afrique Vivre (LAV) et Héritier de la Justice. Cette réflexion était inspirée par des échanges autour de la visualisation du film intitulé : « Que le diable retourne en enfer ». C’est un film documentaire tourné au Liberia, pendant la guerre civile. Ce film montre le Liberia, un pays meurtri par une guerre civile sanglante (1989-1996) et par les crimes de son ancien président, l’ancien leader de guerre civile, Charles Taylor. Après la projection du film, suivant la méthode psychosociale de constitution de groupes de travail, les participants ont été répartis en 4 carrefours pour réfléchir sur les 4 questions suivantes :

  1. En suivant ce film, qu’avez-vous vu et entendu ?
  2. Cette situation existe-t-elle dans notre pays ? Si OUI, donnez 3 exemples.
  3. Quelles sont les causes qui engendrent cette situation ?
  4. Si cette situation persistait, quels seraient ses effets sur les hommes, les femmes, les enfants et tous les Congolais ?

Dans le débat et échanges, les participants ont conclu qu’à l’instar du peuple libérien, ce film illustre éloquemment des circonstances similaires à celles que la RD Congo a connues pendant les guerres récurrentes: massacres, viols, déplacements de populations et promiscuité dans des camps de déplacés où les gens vivent dans un dénuement indescriptible en proie aux épidémies, manque de scolarisation des enfants, chômage, incendies de villages, pillage de ressources naturelles, absence de l’autorité de l’Etat…

A part cette page macabre, ce film montre aussi l’engagement de la femme libérienne et son action intrépide envers les belligérants dans ce pays de l’Afrique occidentale et au-delà des frontières du Liberia. Le documentaire présente la femme libérienne qui s’illustre dans ses capacités mobilisatrices de ses congénères pour une cause noble et son courage qui la pousse à franchir les limites culturelles, religieuses et régionales en vue d’entraîner la femme dans la lutte qui a valu à ce pays l’élection de la première présidente démocratiquement élue d’Afrique, Mme Ellen Johson-Sirleaf. Pour clôturer la journée, la directrice du Centre Olame, Mme Mathilde Muhindo, a présenté à l’assistance l’historique de la Journée Internationale de la Femme.

Ce même jour, à KAVUMU, le Centre Olame avait pris part, comme observateur, au défilé organisé par la Division provinciale du Genre, Famille et Enfant. Trois de ses animateurs étaient présents, en l’occurrence Mesdames Furaha Balungwe et Marcelline Masandi et Monsieur Honoré Bisimwa.

Pour identification par la Division provinciale du Genre, Famille et Enfant au Sud-Kivu, tous les véhicules en partance pour Kavumu devraient arriver à 7 h 00, à La Botte. Après de longs moments d’attentes, le cortège a quitté Bukavu à 9 h 00 pour arriver à Kavumu à 9 h 40, au stade, à l’entrée de l’aéroport, lieu de déroulement du défilé.

Des éléments de la Police Nationale Congolaise avaient ouvert le défilé, suivis de chefs des divisions provinciales de la Justice, puis celle du Genre, Famille et Enfant suivie des femmes travaillant dans les services publics et d’autres établissements publics.

L’on a remarqué que les organisations féminines n’avaient pas pris part au défilé, mais elles avaient laissé leurs bénéficiaires défiler avec des calicots véhiculant leurs revendications.

Comme à l’accoutumée, l’on a observé qu’une fois encore, cette manifestation était aussi plus focalisée sur les femmes venues de Bukavu que sur celles des milieux ruraux à qui s’orientent pourtant les thèmes du jour. Elles n’étaient qu’observatrices ! Au lieu de les installer, le protocole les avait quasiment abandonnées : les unes assises à même le sol par-ci et, d’autres débout par-là, avec des tenues délabrées. L’on pourrait aussi reconnaître certaines parmi elles resplendissantes dans leurs pagnes neufs. Ayant laissé défiler d’abord les femmes urbaines, les services de protocole avaient abandonné celles des milieux ruraux sous un soleil accablant. Les femmes handicapées et les vieilles avaient négocié à plusieurs reprises de pouvoir défiler et trouver un endroit où s’asseoir mais leur demande été rejetée.

Au cours du défilé, l’animatrice de la manifestation ne mettait en exergue que les seules tenues des manifestantes en provenance de Bukavu et les calicots des partis politiques; les messages de revendications des femmes paysannes ne l’intéressaient guerre, on la suivait en direct au moyen des haut-parleurs installés pour la circonstance. La plupart de fois, elle ne lisait pas et demandait plutôt aux femmes de passer vite !

C’est finalement « un arrachement » qui a valu à Madame Espérance M’Murhandikire, coordinatrice des femmes rurales, un petit aménagement, du reste non prévu dans le programme des services du protocole provincial, pour lire le mot de circonstance de la femme rurale en cette commémoration du 08 mars 2012, journée lui dédiée par la Communauté Internationale ! .C’est après le mot de circonstance prononcé par l’administrateur du territoire de Kabare qu’un bref moment (deux minutes selon les paroles du responsable du protocole !) lui a été accordé. Dans son adresse, Madame Espérance M’Murhandikire avait exprimé le désir vif des femmes rurales de voir la sécurité se rétablir dans leurs milieux pour que les femmes travaillent en toute quiétude. Elle a exprimé les vœux de la femme rurale qui souhaite voir les conditions hygiéniques et sanitaires s’améliorer, elle voudrait voir l’effectivité de la gratuité de l’enseignement primaire à travers tout le pays, la création d’emplois et la juste répartition des ressources du pays.

Avant de clôturer la journée, trois moulins avaient été remis au chef de poste administratif de Kavumu, à titre symbolique, à l’occasion de cette journée. Enfin, la journée fut clôturée par l’hymne national, puis les manifestantes étaient invitées à se rendre à Kavumu pour la vérification des collectes du 15mars et pour terminer les manifestations.

16 mars 2012 : -A Bukavu, le Centre Olame passe à Radio Maria une émission de sensibilisation qui interpelle les responsables au sujet de la manière dont ils sont sensés se tenir face aux agents dont ils ont la conduite et se même émission est copier à la radio maendeleo pour être diffusée le lundi19mars2012. Ces responsables sont entre autres les parents, les employeurs, les enseignants,… Le thème de cette émission était : « Je félicite haut et fort, je réprimande discrètement ».

20 mars 2012 : -A Nzibira, paroisse de Burhale, en territoire de Walungu, consécutivement à la descente du 02 mars 2012, nouvelle descente d’une équipe du Centre Olame à Nzibira auprès de femmes déplacées de Shabunda vivant dans la paroisse de Burhale.

Activités réalisées par l’équipe du Centre Olame : échanges sur les droits de la femme, recueil de quelques témoignages et recommandations auprès de femmes déplacées et distribution de vivres (farine de maïs et sel de cuisine) et non-vivres (vêtements, couvertures reçus de l’ONG Action Espoir, de Eka Bana, de femmes de la communauté de l’ISDR, de certains agents du Centre Olame, des couvertures, reçues du BDOM) ont laissés à la paroisse (qui identifiera les plus nécessiteuses parmi les femmes déplacées) pour les leur distribuer.

Pour cette activité, les animatrices du Centre Olame avaient déployé deux calicots :

-Au centre Mashango à Burhale un calicot qui portait le message « Kwa kuinua na kuboresha kazi za mwanamke vijijini, inafaa apate vifaa na vyombo vya kisasa vyenyi kustahili » et

-Au lieu de rassemblement avec les femmes déplacées, au terrain de football, à côté du centre de santé de Nzibira, était déployé un autre calicot qui portait le message « Mtuhakikishie amani na usalama wa kudumu, nasi tutaendelea kutumika vizuri zaidi ili tupunguze umaskini vijijini mwetu ».

 21 mars 2012 : -Au Centre Olame, dans la salle Antoinette, en collaboration avec les ONG Héritiers de la Justice et AMALDEFEA, en rapport avec les thèmes international et national de la JIF 2012 qui mettent un accent particulier sur la femme rurale, le Centre Olame organise une séance de sensibilisation de femmes portefaix qui œuvrent au Beach Muhanzi au sujet de la rudesse du travail qu’elles font. L’on voudrait que l’Etat congolais assume ses responsabilités et assure à la femme portefaix des outils nécessaires et adaptés à son travail, et veiller à l’observation des lois qui réglementent la manutention en RD Congo car, le port de poids excessifs est cause de diverses maladies dont les douleurs lombaires. L’Etat devrait aussi accompagner ces femmes dans le processus de tarification du service qu’elles rendent et garantir leur sécurité en les aidant à se syndiquer.

Avant la fin de la séance, les participantes se sont fixées un autre rendez-vous pour le 25 mars 2012.

 25 mars 2012 : -Au Centre Olame, dans la salle Antoinette, nouvelle réunion avec des femmes portefaix œuvrant au Beach Muhanzi. Monsieur Abedi de l’Association de Mamans Déshéritées Transporteuses de Bukavu (AMDTB) a été invité pour partager l’expérience de femmes portefaix de Ruzizi I et II à leurs congénères qui œuvrent au Beach Muhanzi.

Mr Abedi a dit que grâce à la sensibilisation, les femmes portefaix qui servent aux frontières de Ruzizi I et II sont identifiées avec l’appui de services étatiques: elles ont une caisse, elles portent de macaron, elles ont aussi un uniforme qui leur facilitent d’effectuer des navettes transfrontalières et de déceler facilement toute personne intruse. Il y a des frais payés par une nouvelle recrue. Elles ont un calendrier de travail, elles ont des sacs qui leur facilitent d’emballer les charges à transporter. Monsieur Abedi a déploré la non-existence de cette organisation au niveau du Beach Muhanzi. Il a été recommandé aux femmes qui transportent des maniocs, du sable, de la braise, de la boisson locale au Beach Muhanzi de se familiariser davantage entre elles pour arriver à défendre les intérêts des femmes portefaix en vue de la constitution d’un syndicat.

26 mars 2012 : -A Bukavu, en la solennité de l’annonciation du Seigneur, les femmes catholiques de l’archidiocèse de Bukavu (spécialement doyennés Bukavu I et II), par le truchement de leur présidente, Madame Mathilde Muhindo, directrice du Centre Olame, avaient sollicité de passer une journée de réflexion et de prière avec son Excellence Monseigneur François-Xavier Maroy Rusengo, archevêque de Bukavu. Après l’accord de l’Archevêque, la journée du 26 mars 2012 fut choisie, en la Solennité de l’Annonciation du Seigneur, pour clôturer aussi le mois de la femme dans l’archidiocèse. Ce fut une journée ponctuée de symboles très significatifs. Elle avait débuté par une messe, célébrée par l’archevêque dans la cathédrale Notre-Dame de la paix à Ibanda.

Au cours de cette messe animée par la chorale sainte famille et le groupe charismatique d’Ibanda,  les lectures avaient été faites par deux femmes : 1ère Is 7, 31-34 ; 2ème He 5, 7-9. L’évangile était tiré de Saint Luc 1, 26-38. Dans son sermon, Monseigneur l’archevêque avait insisté sur la place de la femme dans l’Eglise et dans la société.

Comme l’avait suggéré le Centre Olame au cours des préparatifs de cette journée, cette messe fut aussi l’occasion de présenter à l’assistance (composée essentiellement de femmes venues de toutes les paroisses de la ville de Bukavu, les femmes de l’intérieur ayant aussi leur célébration analogue dans leur paroisse) les femmes lauréates catholiques de l’archidiocèse de Bukavu et du diocèse d’Uvira (dont Monseigneur François-Xavier Maroy est administrateur apostolique) qui « ont fait leur travail très bien et leurs mérites ont dépassé les frontières de la RDC pour être reconnus par des organisations internationales ». Ces femmes sont Mesdames : Solange Lusiku, Rédactrice en chef du mensuel « Le Souverain », paraissant à Bukavu, Mademoiselle Maria Masson (de nationalité belge), Directrice du Bureau Diocésain des Œuvres Médicales de l’archidiocèse de Bukavu, Gégé Katana, coordonnatrice de l’ONG de défense des droits de l’homme, Solidarité des Femmes Activistes des Droits humains (SOFAD), œuvrant dans le territoire d’Uvira, Jolly Kamuntu, directrice de la radio communautaire Maendeleo, émettant à partir de Bukavu, Chouchou Namegabe, directrice de l’Association de Femmes des Médias (elle était absente à la messe car, en voyage en dehors du pays), Béatrice Bashizi (vivant en Belgique et qui se trouvait pour la circonstance à Bukavu), présidente de l’ONG « Caravane pour la Paix et la Solidarité » et Mathilde Muhindo, directrice du Centre Olame. Cinq parmi elles ont reçu un brevet de mérite leur décerné par l’archidiocèse de Bukavu, ce sont mesdames Maria Masson, Solange Lusiku, Gégé Katana, Jolly Kamuntu et Mathilde Muhindo.

Après la prière de clôture de la messe, l’assistance a été invitée à se rendre derrière la cathédrale, en face de la croix, à l’endroit où, il y a six ans, en 2006, lors de la commémoration du centenaire de l’évangélisation de l’archidiocèse de Bukavu par les Missionnaires d’Afriques (Pères Blancs), les femmes du Comité Diocésain de Femmes avaient planté un arbre, qu’elles avaient dénommé « Maisha, en swahili » qui veut dire la vie, en mémoire de toutes leurs congénères victimes des guerres récurrentes qui ont ensanglanté la R D Congo. C’était pour y recevoir la bénédiction finale de l’Archevêque, asperger cet arbre, « Maisha », d’eau bénite et lâcher des pigeons offerts pendant la messe par la paroisse de Bagira, en signe de « Paix », retenu comme thème central de la JIF 2012 au Sud-Kivu.

Une conférence a suivi la messe. Au cours de celle-ci, les résultats partiels de l’enquête sur l’état des lieux de la présence (place et rôle) de femmes dans les services diocésains (commissions) devraient être communiqués mais la publication fut reportée au mois de mai 2012. Enfin, des femmes accoucheuses, sélectionnées sur base d’un critérium objectif pour leurs loyaux services, ont été présentées, et ont reçu des mains de l’Archevêque, leur diplôme de mérite. Des filles du Lycée Wima ont fait un récital de poème en l’honneur de la femme. Un cocktail fraternel a clôturé les manifestations.

Quelques Photos du 26mars 2012;

Centre Olame à Bukavu, Le 03 Avril 2012
Mme Mathilde Muhindo,
Directrice

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