LES ELECTIONS EN RD Congo : ALLEZ – Y LES FEMMES

La participation de la femme dans la gestion de la chose publique et les instances politiques de prise de décision en République Démocratique du Congo, attirent l’attention du bas peuple et des analystes politiques aujourd’hui. Pour contribuer aux efforts fournis dans le but de relever ce défi, le  Centre Olame et le Caucus des femmes pour la paix ont initié un projet de sensibilisation et conscientisation sur la participation de la femme dans le processus électoral et sa représentativité dans les instances de prises de décision. C’est dans ce cadre qu’un atelier de réflexion sur les stratégies de conscientisation et d’implication des femmes dans le processus électoral  a été organisé par ces deux organisations, à Bukavu, dans la grande salle de la Maison Antoinette, ce jeudi, 16 Juin 2011.  Plus de 40 femmes leaders des confessions religieuses, femmes activistes et femmes leaders d’opinions venant de différents territoires participent depuis ce matin à cet atelier.

A droite, Mathilde M. prononçant le mot d'ouverture accompagnée d'Anne Bisimwa, Animatrice  de Caucus des Femmes

A droite, Mathilde M. prononçant le mot d'ouverture accompagnée d'Anne Bisimwa, Animatrice de Caucus des Femmes

A l’ouverture de cet atelier, Mademoiselle Mathilde MUHINDO, Directrice du Centre Olame, a invité les participantes à avoir une vision commune, un seul objectif et une planification réelle pour la mise en œuvre des stratégies qui y seront dégagées. Ces stratégies doivent rendre possible la réelle participation active des femmes dans la gestion quotidienne de la chose publique et au développement des entités décentralisées. Elle a ajouté : « …les femmes doivent être unies pour conduire les femmes aux sièges et instances de décisions politiques en RD Congo, et les mêmes résultats doivent être observés dans les organisations sociales apolitiques… ». Certes, dans un processus de démocratisation la prise en charge de l’aspect ‘genre’ au niveau social qu’institutionnel nécessite une conscientisation communautaire.

En effet,  sur le plan réel, en RD Congo en général et au Sud – Kivu en particulier, la participation de la femme  reste encore très marginale. Il se fait  que la société, et particulièrement le cadre politique congolais, continue à mettre en place et à développer des mécanismes  ne permettant pas une équitable participation de la femme, telle qu’elle se trouve prisonnière d’un environnement radical masculin, qui la domine et cherche à se justifier par de bonnes raisons dans tous les domaines d’existence surtout en politique où c’est pire.  

A titre illustratif, dans la province du Sud-Kivu, au cours du processus électoral de 2006, la mobilisation de toutes les couches sociales, et spécialement les femmes,  a été grande, mais les scores des femmes candidates ont été  très médiocres.

Les législatives provinciales au Sud – Kivu, sur 923 candidats (dont 84 femmes soit, 9.1%) pour 36 sièges au parlement provinciale, une seule femme a  totalisé les voix requises pour être admise au parlement sur toute l’étendue de la province. Les législatives nationales, pour 500 sièges à l’assemblée nationale 42 femmes siègent (au Sud – Kivu, sur 589 candidats dont 56 femmes, 1 seule femme siège au niveau national).

Il ressort de tout ce qui précède, que non seulement la loi électorale a été anticonstitutionnelle à l’égard de la femme, mais qu’il y a aussi une mauvaise compréhension de la question genre par les gardiens des coutumes et traditions, ainsi que par plusieurs hommes politiques et femmes non instruites. Ce qui conduit à la persistance des obstacles d’ordre traditionnel et culturel, notamment les coutumes rétrogrades, les habitudes culturelles (qui créent un complexe d’infériorité dans le chef de la femme et de supériorité dans celui de l’homme  pensant être le seul capable de diriger).

Vue de dos: Mathilde M. Directrice du Centre Olame et Solange Lwashigade Caucus des Femmes; Vue d face: quelques femmes participantes

A l’aube des élections prévue en RD Congo pour 2011 et au regard de ce tableau sombre, toutes choses restant égales, les indicateurs projetés démontrent qu’il est impérieux de mettre en place des stratégies visant à faire participer dans les instances de prise de décision politique et de la gestion des affaires publiques. Une analyse critique sur la mise en œuvre des stratégies qui filtreront à la fin de cet atelier vaudra mieux dans nos prochaines rédactions…

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